En France, au Danemark, aux Etats-Unis, en Suisse et en France, les musulmans sont assimilés à des terroristes. Islam et islamisme sont deux concepts complètement différents mais que certains ont tendance à confondre et beaucoup tombent dans l'amalgame. Les attentats du 11 septembre 2001 n'ont fait que conforter cette croyance. Dix ans après ce fatidique 11 septembre 2001, l'islamophobie s'est ancrée dans les sociétés occidentales. Les actes islamophobes se sont multipliés à tel point de devenir une banalité. Les pays musulmans sont même classés dans des listes noires. Pour ces sociétés, musulman équivaut à terroriste. Des caricatures du Prophète Mohamed (Qsssl) en passant par l'appel international du pasteur américain, islamophobe et raciste, Terry Jones, à brûler le Coran jusqu'au funeste 22 juillet et le carnage d'Oslo froidement mené par Anders Behring Breivik, la liste des transgressions est longue. Juste après les attentats du 11 septembre, les Américains sont soupçonnés de mener des croisades contre l'Islam en Irak et en Afghanistan au nom de la démocratie. L'offensive est soutenue par une manipulation médiatique contre les musulmans. Cette campagne de désinformation a eu pour but de créer une confusion sur l'islam et l'islamisme, ce qui a favorisé la propagation de l'islamophobie. Le premier acte fut incontestablement les caricatures du Prophète Mohamed (Qsssl): une série de douze dessins parus dans le journal danois Jyllands-Posten. L'une des caricatures représente le Prophète coiffé d'un turban en forme de bombe. Après le Danemark, c'est aux Suisses de faire leur show avec le référendum pour interdire la construction de nouveaux minarets. Avant que la France ne se prête au jeu de l'islamophobie en lançant le débat sur la laïcité. Ce mois-ci apparaît un groupe islamophobe sur Facebook qui appelle «à égorger les musulmans à la place des moutons à l'occasion de l'Aïd El Kebir». La réaction indignée du Conseil français du culte musulman a été immédiate. Mais le summum de l'islamophobie a été atteint avec le pasteur américain Terry Jones appelant à brûler le Coran en souvenir du 11 septembre. L'Islam et la charia ne sont pas les bienvenus aux Etats-Unis, disait-il. Les attentats d'Oslo s'ensuivirent. La presse dévoile aussi le véritable visage de Pamela Geller, cette blogeuse américaine aux allures de vamp siliconée, devenue en moins d'un an la figure majeure du mouvement islamophobe aux Etats-Unis. Malheureusement, son influence ne cesse de s'étendre aux USA et son combat contre un soi-disant Islam menaçant et meurtrier trouve de plus en plus d'oreilles attentives. En France, est mis en évidence un réseau bien organisé laïque et républicain avec un ennemi commun: l'Islam qui serait la source de tous les maux en France. A Washington, on dit que les musulmans ont infiltré les plus hautes sphères du pouvoir grâce à l'appui du KGB russe (sic), des Taliban et des Frères musulmans. A New York, ils construisent une mosquée sur les ruines du World Trade Center et cherchent à «réduire l'Amérique en esclavage». A Paris, les fidèles d'Allah appliquent la charia dans les arrondissements pauvres de la capitale. Les images des prières de rue à la Goutte d'Or ont achevé de convaincre les conspirationnistes américains: la France aurait «adopté l'Islam». Voilà donc que la presse a cassé les tabous de l'islamophobie en démontrant clairement que ce fléau a gangrené l'Europe et les Etats-Unis.