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L'affaire réglée à l'amiable
BACHIR DERRAIS - KHALIDA TOUMI
Publié dans L'Expression le 02 - 08 - 2003

Tout est rentré dans l'ordre. Après maintes démarches et prises de bec, le jeune réalisateur est enfin satisfait du résultat : «Je commence à tourner dimanche.»
L'affaire, qui oppose le réalisateur et producteur Bachir Derraïs à Khalida Toumi, ministre de la Culture et de la Communication, vient d'être réglée «à l'amiable». C'est ce que nous a appris, hier, au téléphone, Bachir Derraïs. «L'affaire est classée. J'ai discuté au téléphone avec Khalida Toumi. Le matériel a été débloqué mardi soir. La ministre est revenue à de meilleurs sentiments en signant le procès-verbal à la suite duquel j'ai retiré ma plainte. Maintenant, je préfère me concentrer sur le tournage de mon film, qui débutera dimanche à Caroubier», nous a indiqué Bachir Derraïs, vraisemblablement redevenu plus serein et calme après avoir obtenu gain de cause de ce qu'il considérait, lui, comme «un blocage et un frein dans son travail de réalisateur et de cinéaste». Pour rappel, tout a commencé le 30 juin, quand Bachir Derraïs décide de produire un film-documentaire qui s'intitule Les filles d'Alger. En tout, il tournera du 30 juin au 10 juillet. «On a demandé l'autorisation de tournage au ministère de la Culture, qui a été accordée. J'ai demandé en même temps une autorisation de tournage et du matériel du Caaic pour terminer mon film «10 millions de centimes». Il me restait encore deux jours de tournage. Le 19 juillet, je signe une convention avec les services du ministère de la Culture pour que je puisse récupérer du matériel qui est bloqué au Caaic comme l'ont fait Dehan, Saïd Ould Khelifa...», nous confiait Bachir Derraïs. C'est là où ça se corse. Le 20 juillet, il devait, selon lui, récupérer le matériel pour pouvoir tourner le 22. A sa grande surprise, il apprend que des personnes du Caaic ont reçu un ordre de bloquer ce matériel. Un ordre émanant du ministère de la Culture et de la Communication. «J'appelle, on me dit que c'est en rapport avec le tournage de Les filles d'Alger. Je leur demande de m'envoyer une convocation. On me l'envoie. Je me présente donc le 23 juillet au siège du ministère chez M.Benalia de la direction des arts et des lettres, qui m'apprend qu'il y a un problème au sujet de ce film. Je suis interrogé sur son contenu et l'identité du réalisateur. Pourquoi je n'ai pas déclaré qu'il était le fils de l'ambassadeur? On essaye de me faire croire que je suis en train de faire de l'espionnage, que je suis manipulé par ce journaliste.» Pour en savoir plus, Bachir Derraïs, ne se laissait pas faire et voulant réclamer ses droits, saisit Mme Khalida Toumi «par courrier, par fax, par avocat (Me Bourayou). Personne ne répond !», nous indique-t-il. Se sentant lésé dans ses droits, pire, «agressé», Bachir Derraïs remet, en effet, l'affaire entre les mains de la justice. «Le moral des équipes, des techniciens et des comédiens est à zéro, car ils ont tous cru à ce film. Ils l'attendent tous car ils ont mis leurs tripes là-dedans. Ils l'ont fait avec coeur et passion», nous confiait, la semaine dernière, Bachir Derraïs avec une pointe de désespoir. Lui, qui revendique le désir de ne faire «que du cinéma, mais pas de politique». lui qui se qualifie de «pauvre cinéaste qui a fait un petit film avec des bouts de ficelle en essayant de le monter avec patience et coeur», se demande pourquoi ce gâchis. «Pourquoi nous subissons tout cela?», s'interrogeait-il. Par souci de clarté et d'objectivité, nous avons préféré nous rapprocher du ministère de la Culture et de la Communication, histoire d'avoir l'autre son de cloche et afin de corroborer les faits dits autour du conflit. Pour ce faire, nous avons contacté M. Benalia de la direction des arts et des lettres au sein du ministère de la Culture et de la Communication, qui nous a révélé que le film de Bachir Derraïs arrive à la 7e position sur la liste des films ayant bénéficié du soutien de l'Année de l'Algérie en France. Il y a donc un ensemble de films qui ont eu droit, au même titre que Bachir Derraïs, à une aide matérielle pour le tournage. «Le 30 juin, la ministre a institué un comité, et moi je suis membre de ce comité. On a donné à Derraïs de l'argent comme subvention à son film. Pourquoi lui donner l'argent du Fdatic si on veut stopper le tournage de son film? Cela n'a aucun sens», révèle notre interlocuteur qui précise: «Bachir Derraïs est venu mardi et il voulait à tout prix commencer à tourner le mardi soir. D'accord, on a signé une convention pour lui donner le matériel du Caaic, mais on ne lui a pas certifié que c'était pour le jour qui suit. On lui a répondu qu'il n'était pas disponible pour le moment. Alors, il s'est mis en colère parce qu'on lui a parlé du documentaire, donc il s'est déclaré victime de blocage.» A propos du fameux documentaire Les filles d'Alger, réalisé en collaboration avec un journaliste français qui s'est avéré être le fils de l'ambassadeur de France, M.Benalia reconnaît avoir convoqué Bachir Derraïs pour l'interroger sur son contenu. Toutefois, dit-il, «on l'a simplement prévenu de faire attention à ne pas se faire avoir ou manipuler par lui». Et de souligner: «Le fait de ne pas lui avoir remis le matériel n'est pas lié au fils de l'ambassadeur», et d'indiquer l'existence d'une loi ministérielle d'éthique et de déontologie consistant à interdire l'exercice de fonctions aux proches d'un diplomate en poste. «A la rigueur, cela ne le concerne pas. C'est autre chose. Cela concerne les relations internationales liées aux affaires d'Etat.» A propos des pertes d'argent enregistrées par le réalisateur dues au retard du tournage, M.Benalia dira : «On s'est bien entendu, là-dessus et l'ambiance est redevenue calme. On s'est mis d'accord pour rester en contact pour l'informer du jour où le matériel serait libre pour qu'il le récupère. Il fallait simplement attendre notre signal.» Enfin, M.Benalia confie: «M.Bachir Derraïs a reçu 5 millions de dinars de la part du Commissariat. 3 millions d'avance sont déjà en sa possession. On va lui rajouter 2 millions de dinars. Cela fait la quatrième fois qu'on lui prolonge le tournage de son film.» Et d'indiquer: «A aucun moment, madame la ministre a parlé de bloquer le matériel aux cinéastes et je vous signale une chose, mardi dernier, il venu et il a pris le matériel et même signé pour prolonger la date du tournage jusqu'au 16 août.»
Aussi, tout est bien qui finit bien.


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