Ils entendent dénoncer l'incapacité des autorités de prévenir les dégâts provoqués par les séismes. C'est par un véritable «coup de gueule» que le Collège national des experts architectes algériens (Cnea), qui revendique 800 adhérents disséminés à travers l'ensemble du pays, entend se laisser aller à l'endroit des plus hautes autorités du pays, quant à leur incapacité de prévenir les conséquences de catastrophes naturelles, particulièrement, pour ce qui est du dernier séisme qui a endeuillé, le 21 mai dernier, les wilayas d'Alger et de Boumerdès. Lors de la rencontre qu'il organisera le 10 septembre prochain, le Cnea envisage, selon son président, M.Abdelhamid Boudaoud, «de crever l'abcès» afin de mettre, «une fois pour toutes» les pouvoirs publics devant leurs responsabilités, pour n'avoir pas été à même de mettre en place des mécanismes de prévention permettant de limiter les effets de telles catastrophes dans un pays dont on sait, depuis longtemps, qu'il est sujet à des phénomènes sismiques. Cette rencontre d'une journée, regroupant, entre autres participants, les doyens des professions d'architecte et d'ingénieur, et dont les recommandations seront adressées aux plus hautes autorités, entend exiger, entre autres mesures, l'institution, d'un code de la construction, l'introduction de certificats de garantie et de faisabilité des matériaux utilisés dans la construction mais, également de compétence technique des entreprises, chargées de réaliser les projets. Entre autres recommandations, la rencontre, à laquelle prendront part des représentants de tous les segments de la construction, «en dehors de toute casquette administrative», se propose d'attirer l'attention de l'administration, sur la nécessité de recycler ses personnels techniques au sein des Opgi, de l'Eplf, des Duch et des APC qui, bien que ne possédant, le plus souvent, pas de sérieuses références, n'en occupent pas moins des postes de chefs de projet. Les autres thèmes qui feront l'objet de recommandations concernent le système constructif, le code de l'urbanisme et le type d'architecture qui devrait être adopté au niveau de chaque région, compte tenu de son cachet particulier.