les membres de la Cccwb ont fini par revenir à de meilleurs sentiments. La crise qui prévalait dans les rangs de la Coordination des comités citoyens de la wilaya de Bouira où deux parties distinctes se sont livré une bataille de communiqués a trouvé une issue salutaire. Réunis hier, en présence des présidences tournantes dépêchées de Tizi Ouzou et de Béjaïa, les membres de la Cccwb ont fini par revenir à de meilleurs sentiments. Le groupe de M'chedallah, qui reste le plus représentatif avec 11 comités, partisan du dialogue conditionné, a eu gain de cause puisque le conclave interwilayas des 15 et 16 août prochains se tiendra à Raffour comme l'a été prévu celui du 7 et 8 reporté et transformé en réunion locale. Les quatre comités opposés jusque-là à cette domiciliation ont fini par admettre et reconnaître les arguments adverses. La divergence formelle a laissé place à un consensus sur le fond. Les deux parties sont d'accord, quant aux suites à donner aux propositions d'Ahmed Ouyahia et de son président. La nécessité d'aller au dialogue en position de force en rangs unis est l'une des exigences de l'heure surtout que le pouvoir en place tentera d'affaiblir son vis-à-vis pour permettre un déroulement normal de la présidentielle dans une région devenue, grâce au mouvement, la locomotive de la revendication. L'autre consensus qui a réuni les belligérants reste la plate-forme d'El-Kseur qui constitue dans sa forme et dans son esprit l'unique moyen de mettre un terme à un système rentier qui a de tout temps profité à une couche privilégiée de la société algérienne en laissant pour compte la majorité du peuple. La mise en oeuvre de cette plate-forme obéit à une réalité. Dans le temps, le document nécessite plusieurs étapes d'application. A court, moyen et long termes, le document né à El-Kseur se doit d'être une perpétuelle référence dans l'avancée vers un Etat de droit, démocratique garantissant les libertés individuelles d'expression et de mouvement. S'agissant de ce point précis, la libre circulation, les délégués de Haïzer et de Bechloul gardent en mémoire la situation vécue par deux délégués refoulés depuis les frontières tunisiennes et l'aéroport d'Alger. N'est-ce pas là une preuve du double visage d'un pouvoir dont le seul souci reste l'organisation des élections, s'interrogera un animateur. Dans une réponse à peine voilée, on lui rétorquera que la présidentielle n'est pas à l'ordre du jour et que la priorité du moment reste l'unité du mouvement qui a consenti un sacrifice immense. La division dans les rangs équivaut à une trahison surtout qu'un engagement moral a été fait aux martyrs de la cause. Rien que pour cela, tout le monde doit faire des concessions. En reconnaissant la légitimité de parler au nom du mouvement aux délégués de M'chedallah et en réhabilitant Arezki Loulmi l'animateur d'Ath Laâziz, la coordination de Bouira marque et fait un grand pas vers une réconciliation et l'unité des rangs.