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On n'opère que les cas urgents
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 18 - 10 - 2011

Un seul scanner est opérationnel pour toute la wilaya. D'autres insuffisances sont relevées par les malades.
«Le système de la santé pour la wilaya de Béjaïa est l'un des plus mauvais du pays.» Cette déclaration a été faite en 2006 par Amar Tou, alors ministre de la Santé. Aujourd'hui, tout semble être resté en l'état en dépit des changements opérés tant au niveau de la direction de la santé que de certaines structures hospitalières. Le fameux CHU ne trouve toujours pas d'assiette de terrain pour élire domicile. C'est la structure de l'hôpital Khellil-Amrane qui en fait office avec un manque flagrant de professeurs et de moyens. Situation tout à fait normale lorsqu'on sait que les structures de leur hébergement ne sont pas encore achevées.
«J'en suis à mon dixième passage pour savoir si le programme opératoire a repris, je souffre de problèmes de la vue qui nécessitent une intervention au niveau des yeux, que j'attends depuis 12 mois», nous indiquait une veille dame rencontrée à l'hôpital Frantz-Fanon. N'ayant pas de moyens pour solliciter le privé, cette dame est contrainte à l'attente. Une attente qui dure. Aux dernières nouvelles, le programme opératoire n'est pas totalement établi. Les blocs opératoires ne prennent en charge que les cas urgents. Et quelle prise en charge! lorsqu'on sait que parfois cela coûte des vies humaines! L'affirmation de cette patiente illustre à elle seule la situation dans la maison santé de Béjaïa.
Les établissements hospitaliers fonctionnent au ralenti et au rythme de nombreuses insuffisances. Cette déplorable situation traîne tellement dans le temps que cela laisse croire à un accord tacite avec le privé qui en profite allègrement. Les chirurgiens de Béjaïa travaillent certes mais très souvent dans les cliniques privées. Les patients en pâtissent lourdement.
Béjaïa compte en tout cinq établissements publics hospitaliers répartis sur le territoire de la wilaya. Il s'agit d'Akbou, Sidi Aïch, Amizour, Aokas et Kherrata. Si la couverture peut être jugée suffisante, il n'en est pas de même pour la qualité du service voire des moyens mis en place. Les officines pharmaceutiques pataugent dans un manque récurrent de médicaments. Là encore ce sont les patients qui trinquent. Les parents sont contraints de s'en procurer eux-mêmes.
La prise en charge se dégrade avec un autre manque en matière de personnel paramédical. Alors que la norme internationale impose un infirmier pour 4 malades, à l'hôpital de Sidi Aïch par exemple le même infirmier prend en charge plus de trente malades.
«Je m'occupe de plus de trente patients et je fais de mon mieux pour les soulager mais j'avoue que ce n'est pas facile», soutient ce paramédical, dont l'idée de changer d'air lui taraude l'esprit depuis des années. On devine aisément la qualité des soins. Un seul scanner est opérationnel pour toute la wilaya de Béjaïa. Une autre insuffisance qui n'est pas sans coût pour les patients et leurs familles, contraints de s'adresser au privé ou à d'autres structures dans les wilayas voisines.
L'état de la maison santé à Béjaïa est peu reluisant. Et ce ne sont pas les discours généralistes, triomphalistes parfois, servis par les premiers responsables locaux du secteur, qui camoufleront une réalité amère.
L'ouragan, qui s'est abattu sur le DSP et les directeurs des structures sanitaires, souvent désarçonnés et poussés dans leurs derniers retranchements par les répliques pointues, cinglantes parfois des cadres de la santé, n'ont apparemment pas suffi et l'on continue à se dédouaner en rabâchant les sempiternels arguments du manque de moyens.


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