La Centrale est aux côtés des grévistes. Dans une déclaration qui a sanctionné la réunion de sa commission exécutive, l'union de wilaya de l'Ugta a exprimé sa vive préoccupation quant à l'avenir des salariés de la laiterie de Draâ Ben Khedda en grève depuis plusieurs semaines. Sur le même sujet, l'Union de wilaya de Tizi Ouzou s'interrogeait sur le silence des pouvoirs publics et même des instances nationales de la Centrale syndicale et a exprimé son refus de voir cette unité de production devenir une proie pour des prédateurs ou servir de fonds de commerce à des fins politiciennes et électoralistes. «Cette situation, fruit de manoeuvres et d'extrapolations, vise tout simplement et clairement à hypothéquer l'outil de production et par voie de conséquence la paupérisation de centaines de familles», est-il mentionné dans le document qui nous a été remis à l'issue de la réunion. Toutefois, l'Union de wilaya de la Centrale syndicale a tenu à exprimer ses appréhensions sur l'objet du conflit qui oppose les travailleurs grévistes à l'acquéreur privé de la laiterie. L'Ugta estime que la demande de renationalisation de cette unité est dénuée de tout aspect revendicatif tant sur le plan social que professionnel. Un fait qui semble pour autant signifier que la Centrale est aux côtés des grévistes, affirmant qu'elle s'accorde le devoir d'user de tous les moyens pacifiques et légaux pour faire barrage à toute forme d'aventurisme qui mettrait en péril le devenir des travailleurs. Sur un autre chapitre, l'Ugta, union de wilaya de Tizi Ouzou, s'interrogeait sur les desseins des organisateurs de la dernière rencontre régionale du Cnes. Pour la Centrale syndicale, la rencontre est sans effet car les pouvoirs en place, eux-mêmes, reconnaissent que le chômage est endémique, l'administration est sclérosée et que le développement est en berne. Enfin, l'Union de wilaya de Tizi Ouzou menace de recourir à des actions sectorielles d'envergure dans les prochains jours. La multiplication des matifs de provocation et le déni d'existence affiché contre les travailleurs et leurs représentants syndicaux sont des facteurs constatés quotidiennement et qui peuvent motiver la mise en application des menaces de grèves sectorielles. La réunion d'hier a également été l'occasion, pour l'Union de wilaya de Tizi Ouzou de se féliciter de la déclaration des cadres syndicaux traitant de la faillite de la dernière tripartie.