La Syrie a «répondu positivement» à la demande de la Ligue arabe d'envoyer des observateurs dans le pays pour garantir la mise en place d'un plan de sortie de crise, a annoncé lundi le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères, Jihad Makdessi. «La Syrie a répondu positivement à la question de la signature du protocole» sur les observateurs, «un protocole de coopération basé sur la vision de la Syrie sur cette coopération», dans un courrier envoyé dimanche soir au secrétaire général de la Ligue arabe, a déclaré M. Makdessi à la presse. Samedi, un comité ministériel arabe réuni à Doha avait donné jusqu'à dimanche à la Syrie pour éviter davantage de sanctions en signant un protocole sur l'envoi d'observateurs chargés de rendre compte des faits sur le terrain. Mais un haut responsable au Qatar avait annoncé dans la journée qu'aucune délégation syrienne n'était attendue pour signer le protocole, dans la mesure où Damas avait demandé de «nouveaux éclaircissements» sur le texte. Et la machine de guerre du régime ne s'est pas arrêtée. Quarante personnes ont été tuées dimanche par les forces de sécurité et des milices pro-régime, dont trois enfants de 11, 14 et 16 ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres. Après les sanctions occidentales visant à faire cesser cette répression qui a fait, selon l'ONU, au moins 4.000 morts depuis mars, la Ligue arabe a accru encore l'isolement du régime du président Bachar al-Assad en prenant à son tour des sanctions, entrées en vigueur le 27 novembre. Il s'agit notamment d'un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes.