C'est à un recentrage des activités syndicales qu'a appelé le secrétaire général de l'Ugta. «C'est en tenant et en respectant les valeurs nationales, que l'on peut exercer et accomplir dignement les mandats de la République et pour lesquels nous sommes élus», a tonné hier, Abdelmadjid Sidi Saïd secrétaire général de la Centrale syndicale Ugta à l'hôtel Essafir à Alger. Exhortant ouvertement les militants à s'éloigner des allégeances hypocrites, synonyme de médiocrité, qui peuvent trahir la personne à tout moment pour des intérêts occultes et antidémocratiques, Sidi Saïd a d'emblée, appelé les représentants des fédérations de l'Ugta à ne répondre qu'aux intérêts des travailleurs, au-dessus de toutes considérations politiques ou administratives. «Nous sommes une organisation et non pas une administration pour rendre compte aux chefs. Mais le compte à rendre, c'est envers l'organisation syndicale et l'attente des travailleurs algériens», a ajouté le patron de l'Ugta, en marge de la réunion ordinaire du renouvellement des instances des fédérations de wilaya. Un des représentants des fédérations de l'Ugta, n'a pas hésité à répondre que la place de Sidi Saïd est dans les pays développés, et non pas dans les pays du tiers-monde où l'on marginalise et ridiculise toutes valeurs porteuses d'espoir et de changement démocratique. En syndicaliste averti, Sidi Saïd a appelé les syndicalistes de l'Ugta à faire preuve d'engagement et de solidarité sans conditions d'appartenance politique ou autres pour toutes les préoccupations légitimes des travailleurs algériens. Rappelant les patriotes du pays, le successeur du défunt Abdelhak Benhamouda, qui a été lâchement assassiné durant la tragédie nationale par des hordes terroristes, recommande de ne jamais oublier le sang des martyrs et les sacrifices pour sauver le pays de l'obscurantisme des années 1990. «C'est grâce à l'Ugta et les services de sécurité et l'Armée nationale populaire que la République a été sauvée du chaos politique et économique. Nous n'avons de leçons à recevoir de personne en matière de démocratie. Nous étions tout seuls à affronter la tyrannie, la trahison des forces obscurantistes, qui ont causé plus de 200.000 morts en Algérie», a-t-il ajouté. «On ne peut pas savoir où l'on va si l'on ignore le passé», dit-il en guise d'appel aux consciences à tous les niveaux de responsabilité de la République algérienne. Les fédérations de l'Ugta ne doivent pas attendre les instructions d'en haut pour défendre leur pays ou l'intérêt général des travailleurs au sein des entreprises et employeurs. Il y va du devoir et de la responsabilité individuelle et collective de défendre et promouvoir les valeurs algériennes au-dessus de toutes autres considérations, dit-il. «C'est fini la signature des PV d'installation des représentants dans les cafés. Les préoccupations des travailleurs doivent être débattues dans les entreprises en toute transparence. On doit mettre un terme définitif à l'esprit de complaisance», dit-il à l'adresse de ceux qui se croient plus malins que les autres rien que pour atteindre leurs intérêts personnels aux dépens de l'intérêt général des travailleurs et de l'Algérie. Le patron de la Centrale syndicale à rendu un vibrant hommage à la presse nationale qui a été de tout temps l'avant-garde des forces démocratiques et républicaines.