Le PT et l'Ugta sont en «harmonie» par rapport aux derniers acquis obtenus lors de la bipartite Pour la seconde fois, en l'espace de quelques mois à peine, le secrétaire général de la puissante Ugta, était l'hôte de marque du siège national du Parti des travailleurs. Hier, en effet, Abdelmadjid Sidi-Saïd a rendu visite à la porte-paroles du PT, Louisa Hanoune. Les deux responsables, à cette occasion, ont «longuement parlé des résultats de la dernière bipartite». Ils se sont entendus sur le fait que «l'essentiel a été fait avec les hausses substantielles dans les régimes indemnitaires de près d'un million de travailleurs de la fonction publique alors que les autres avaient déjà obtenu de grandes augmentations lors d'une précédente rencontre entre la Centrale et l'ancien Chef de gouvernement, Ali benflis». Le PT, il faut le rappeler, est le seul parti de l'opposition a avoir salué les résultats de cette bipartite. C'est aussi l'une des rares formations politiques a avoir systématiquement défendu la centrale Ugta en tant que cadre unitaire pour la défense des droits des travailleurs. L'Ugta, en outre, n'a accepté les 20% d'augmentation - alors qu'elle en revendiquait 45 - que par la promesse qui lui avait été faite que les 60.000 travailleurs qui n'avaient pas perçu leurs salaires depuis près d'un an allaient être pris en charge avant le mois de ramadan prochain. Nous avions donné cette information en exclusivité dans notre édition électronique qui avait précédé de 48 heures, la tenue de la bipartite. La confirmation de cette information a été faite il y a trois jours, même si les pouvoirs publics, en mettant en avant cette importante information, n'ont à aucun moment mis en exergue le rôle important qu'a joué la Centrale Ugta. Les deux parties se sont également entendues sur la «manière magistrale» avec laquelle l'Ugta a réussi à obtenir un accord de principe, officiel et public, pour une substantielle révision à la hausse du Snmg (Salaire national minimum garanti). Sur ce point, les deux parties ne semblent pas être sur la même longueur d'onde. L'on croit savoir, en effet, que l'Ugta compte demander un Snmg de 12.000 dinars pour en obtenir au moins 10.000. Elle compte sur les conjonctures politiques «favorables» pour que cette revendication soit satisfaite à partir du mois d'octobre prochain. Le PT, pour sa part, estime que 15.000 DA est un minimum vital. Des tentatives pour faire imposer cette somme lors des débats sur les lois de finances, ont régulièrement lieu sans que les députés du PT ne soient suivis par leurs pairs, y compris ceux de l'Ugta, membres du RND et du FLN. Mais Louisa Hanoune et Sidi-Saïd, qui tentent de couper la poire en deux puisque leur combat reste le même, pensent que «l'essentiel est que le débat soit ouvert à ce sujet, que les pouvoirs publics admettent que les Algériens sont sous-payés et que l'argent existe pour améliorer sensiblement le quotidien des citoyens de tous les citoyens».