Les prix des gaz médicaux, en particulier l'oxygène, seront «revus à la baisse», a indiqué dimanche à Constantine le Président-Directeur Général du groupe Linde Gaz, leader mondial des gaz industriel et médical. M. Pierre Chevalier, dont la visite en Algérie intervient à la suite d'un mouvement de protestation de malades devant le siège de l'entreprise à Constantine -(Linde gaz détient 66% du capital de l'Entreprise nationale des gaz industriels (ENGI))-a précisé, dans un point de presse au siège de l'ENGI, que «le prix pratiqué est le prix réel» sur le marché. «Nous comprenons parfaitement la détresse des malades, et nous allons revoir momentanément nos prix à la baisse jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé avec les autorités compétentes», a-t-il dit. A titre d'exemple, la bouteille d'oxygène de 8 m3 est passée de 200 à 1.700 dinars, soit une hausse de 800%. Il a cependant tenu à ajouter que cette hausse est «indépendante de la volonté de l'entreprise car les prix pratiqués auparavant étaient symboliques et la société faisait pratiquement de l'action sociale». S'agissant de «l'accord avec les autorités compétentes qu'il a évoqué, M. Chevalier a affirmé «espérer trouver rapidement, avec l'aide des associations de malades, un accord avec la sécurité sociale pour que cette maladie (insuffisance et détresse respiratoire) soit classée en tant que maladie chronique et donc prise en charge.» M. Chevalier voudrait aussi introduire en Algérie le système «Home Care», c'est à dire l'oxygénothérapie à domicile qui est, selon lui, pratiquée dans plusieurs pays. Ce système permettrait, avec l'aide de la sécurité sociale, a-t-il ajouté, de «prendre en charge le malade à domicile et lui éviter les contraintes rencontrées pour se procurer la bouteille d'oxygène, et cela sans qu'il ne débourse un seul centime». A ce propos, le Dr. Tessa Hamou, Directrice commerciale médicale du groupe a fait part de l'engagement de son entreprise à prendre en charge les patients dans les meilleures conditions et à domicile. Des patients qui pourraient même, a-t-elle ajouté, «vaquer à leurs occupations quotidiennes, en dehors de leur domicile, grâce à la bouteille transportable». Pour leur part, les représentant des malades, présents à cette conférence de presse se sont dits «soulagés» de cette décision, et ont annoncé un accord pour constituer dans les plus brefs délais une association pour pouvoir défendre leurs droits.