A l'occasion de la reprise de ses activités, Tamazgha organise un concert animé par un trio dynamique. Les adhérents, les amis de Tamazgha ainsi que les Parisiennes et Parisiens pourront apprécier ce vendredi et ce à partir de 20h au niveau de l'ADAC 11, place Nationale 75013 Paris un concert de musique kabyle que trois artistes ont bien voulu animer. Khalfoune, Ali et Zayen s'ils ne sont pas très «connus», ont la particularité d'être de ces artistes amazighs qui développent une musique de qualité. Ils font leur travail avec beaucoup d'amour et de conviction. Leur souci est de valoriser l'art amazigh et contribuer à sortir la musique kabyle de la médiocrité dans laquelle un certain courant veut la faire sombrer! Qui sont nos artistes? Khalfoune Marc a fait ses premiers pas dans «le métier» en 1975 où il est monté sur scène. Il s'est produit plusieurs fois en Kabylie et à Alger. Il a chanté également une fois à Oran. A son arrivée en France, en 1990, il produit un album intitulé Sanida aujourd'hui introuvable sur le marché. Khalfoune est quelqu'un qui aime chanter pour ses amis. Le thème qu'il aborde dans sa poésie est «l'histoire d'un personnage plus vieux que le temps!». Sa musique aime bien le calme et devient encore plus belle et plus forte lorsqu'on l'écoute avec du silence car elle véhicule justement «l'histoire de ce personnage plus vieux que le temps!» Nombre de celles et ceux qui l'ont déjà écouté aiment à l'appeler le «Brassens kabyle». Ali, quant à lui présente le genre de musique qu'il fait comme du folk rock kabyle. En effet, s'il a gardé du patrimoine musical de sa Kabylie natale le sens mélodique et la langue d'expression dans la majorité de ses chansons, il a su y intégrer des influences venant du folksong, de la pop rock, du blues, du reggae...Il développe un folk rock original tout en contrastes et en subtilité. Titulaire d'une licence d'anglais obtenue en Kabylie où il avait suivi, par la suite, le cursus de magistère de langue et culture amazighes, il décide, à son arrivée en France en 2000, de «laisser tout» et se consacrer à la musique. Après un premier album intitulé Amessebrid, sorti en Kabylie en 2001, il travaille depuis un moment déjà sur un nouvel album qui sortira bientôt à Paris. En avril 2003 il s'est produit au Divan du Monde (Paris). Zayen a déjà deux albums à son actif. Le premier Imawlan-iw produit en Kabylie en 1994 ; le deuxième Ughal-ed est sorti en 2000 à Paris aux Editions Espace Méditerranéen. En Kabylie, Zayen a eu à se produire plusieurs fois aux Maisons de la Culture des deux capitales de la Kabylie Bgayet et Tizi-Ouzou. Il s'est produit également à plusieurs reprises aux cités universitaires de Tizi-Ouzou, Bgayet et Alger. Cela fait quatre ans qu'il est arrivé en France où il s'est installé et il n'a bien entendu pas envisagé d'abandonner la musique puisqu'il vient de terminer l'enregistrement d'un nouvel album Baden-Baden qui sortira bientôt à Paris. Pour mieux découvrir le talent du trio, tous les amoureux de la musique kabyle sont conviés ce vendredi à Paris.