Le siège du FFS à Alger Tout porte à croire que le FFS participera et le RCD boycottera les prochaines législatives. Le Front des forces socialistes (FFS) sera le dernier parti à trancher sa position sur les élections législatives du mois de mai prochain. Officieusement, sa participation est certaine mais, officiellement, la direction nationale du parti n'a pas encore arrêté sa position. La convention nationale qui se tiendra ce samedi à Alger ne sera pas l'occasion de dire le dernier mot pour le FFS. C'est au cours du conseil national, dont la date de sa tenue n'est pas encore arrêtée, que ce parti rendra publique son option. Cela dit, les observateurs et les analystes estiment que le FFS renouera cette fois-ci avec les élections législatives après les avoir boycottées durant les deux dernières échéances. Des mauvaise langues sont allées jusqu'à dire que «le FFS a négocié un quota dans la prochaine assemblée». Mais est-il possible que le plus vieux parti de l'opposition en Algérie soit tenté par une telle démarche? Ce serait remettre en cause des décennies de combat démocratique mené par le FFS. Toutefois, le parti d'Aït Ahmed n'est pas le seul à ne pas avoir encore tranché sa position sur les prochaines législatives. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) prendra sa décision ce vendredi à l'occasion du conseil national qui se tiendra à Alger. Si la tendance est pour la participation du FFS, tout porte à croire que le RCD va boycotter cette échéance. Les militants de ce parti estiment que «participer à ces élections, c'est cautionner la démarche du système qui organise son salut». Or, le RCD défend depuis presque un an l'idée selon laquelle le système ne peut pas se réformer de l'intérieur, exigeant «le départ de ce même système pour sortir de la crise dans laquelle se débat le pays». La manière avec laquelle le pouvoir a invité les observateurs internationaux n'agrée pas, non plus le parti de Saïd Sadi. Le RCD, qui a demandé une présence en nombre et en qualité de ces observateurs, explique que le temps qui nous sépare de ces échéances ne leur suffit pas pour mener à bien leur mission. «(...) le pouvoir algérien veut même pervertir les observateurs internationaux après avoir perverti et verrouillé la vie politique», lit-on dans la déclaration conjointe des membres du conseil national de la wilaya d'Alger qui sera communiquée lors du conseil national. Le boycott du RCD est donc presque certain. Le conseil national aura probablement à l'exprimer de manière officielle dans les prochains jours. Pour cela, il faut attendre ce vendredi. «On n'a pas quitté le Parlement avec les honneurs pour entamer une course biaisée, déséquilibrée et ficelée pour en ressortir tête baissée», lit-on encore dans la communication qui épilogue sur le fait que la prochaine Assemblée sera issue de la fraude, souffrant de représentativité et de légitimité. Le RCD d'Alger ne plaide pas seulement pour un simple boycott, mais surtout actif des législatives prochaines. Pour sa part, le pouvoir promet des élections transparentes. Certains partis veulent des élections justes car être transparent n'est pas forcément être juste. Une élection qui oppose un ministre à un illustre inconnu n'est pas juste, même si elle est transparente.