«Comment aplanir le différend entre Belkhadem et Goudjil» Selon une source proche du FLN, c'est le président de la République qui a ordonné aux deux parties de se réconcilier afin d'éviter une défaite cuisante lors des prochaines élections. Le vent de la réconciliation souffle sur le FLN. La direction du FLN tente de faire la paix avec le mouvement des redresseurs. «Nous nous sommes rencontrés avec M.Belkhadem pour parler éventuellement de la situation du parti et comment aplanir le différend», nous a confié Salah Goudjil, chef de file du mouvement de redressement. Joint par téléphone, notre interlocuteur précise, contrairement aux rumeurs, que rien n'a été tranché pour le moment. «Des contacts sont toujours en cours avec le secrétaire général du FLN pour parvenir à une solution», a affirmé M.Goudjil. A la question de savoir si le mouvement va renoncer à la présentation des listes indépendantes, M.Goudjil n'a ni affirmé ni confirmé. Ce responsable n'a pas voulu anticiper sachant que les discussions sont en cours. Pour résumer, Goudjil dira: «Je ferai tout ce qui est dans l'intérêt du parti.» Cette déclaration sonne comme un signal fort vers une réconciliation. Les deux hommes se sont réunis samedi dernier à l'hôtel Le Moncada. Une autre rencontre est prévue ces jours-ci pour décider de ce qu'il y a lieu de faire. Ce qui est sûr, les deux responsables vont essayer par tous les moyens de dépasser leurs dissensions pour faire la paix. Rendez-vous des législatives oblige! Le secrétaire général du FLN a même sollicité le vice-président du Sénat et membre influent du parti, Abderazak Bouhara pour tenter un rapprochement entre les deux ailes. Selon une source proche du parti, c'est le président de la République qui a ordonné aux deux parties de se réconcilier afin d'éviter une défaite cuisante lors des prochaines élections. «En tant que président d'honneur du parti et inquiété par la situation du parti à l'approche des élections législatives, le chef de l'Etat a demandé de mettre fin à ce différend», nous confie notre source. «Le président de la République a insisté sur la nécessité de sauver le parti d'une défaite», affirme notre source qui précise que cette décision a été prise suite au constat établi sur le terrain. En fait, la présentation des listes indépendantes par le mouvement de redressement risque de porter un sacré coup au parti. Le mouvement de redressement a gagné sérieusement du terrain. Il s'apprêtait à présenter des listes indépendantes à travers les 48 wilayas du pays. «Nous avons parcouru un grand chemin dans ce sens», affirme M.Kara, porte-parole du mouvement de redressement. Ce dernier soutient que le mouvement a toujours plaidé pour la réconciliation avec la direction du parti. Il y a lieu de reconnaître que la scission est intervenue juste après le 9e congrès et l'installation du comité central et du bureau politique. La composante de ces deux structures est à l'origine du malaise qui ronge le parti. Une tentative de réconciliation a été menée par le secrétaire général du FLN auparavant sans pour autant aboutir. Cette fois-ci, les deux partis réussiront-ils à transcender ces différends? Le FLN n'a pas d'autre choix que de se réconcilier avec lui-même. Avec l'émergence de nouveaux partis et les coalitions des islamistes, le FLN n'a pas du tout intérêt à aller aux législatives en rangs dispersés.