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Jamais les vendredis
Publié dans L'Expression le 01 - 03 - 2012

Satan ne se manifeste jamais les vendredis! La juge reste interdite!
Maître Fodil Benaki, l'avocat blond de Koléa la fière, s'était déplacé un dimanche frais à la cité merveilleuse du «col des Genêts» pour défendre en correctionnelle Amine L. vingt deux ans, inculpé-détenu pour vol, fait prévu et puni par le terrible article 350 du Code pénal. Le défenseur a été constitué par le papa de Amine victime d'une «course» amoureuse car sa dulcinée avait déménagé de Bou Smaïl vers Tizi Ouzou.
Et c'est presque en statut de vagabond que le jeune Amine avait été interpellé. Le conseil était arrivé au tribunal dans un état physique mal en point à cause et par la faute d'une maudite circulation qui n'en finit pas d'agacer les usagers d'une route plus que saturée car le nombre de véhicules qui circulent de nuit comme de jour va en augmentant alors que les routes peinent à suivre. Et si Maître Benaki était un peu fatigué, il avait un moral à tout casser. Et lorsqu'un avocat a le moral, il a les arguments pour aller en direction de ses voeux. Et le voeu unique de ce «Sunday» était la relaxe de Amine à qui il était reproché d'avoir dérobé des bijoux et un gros lot SVP du domicile où sa copine de Bou Smaïl avait trouvé refuge. La famille victime avait affirmé qu'il était le seul «étranger» à entrer durant la période du vol de bijoux oui, mais, dans ce cas d'espèce même si la police avait procédé à son interpellation et l'écrou prononcé par le magistrat-instructeur, il reste que point d'autres éléments ne soient venus étayer les propos de la famille victime. Et Maître Benaki, motivé au plus haut degré, le criera plus tard à la barre haut et fort: «Ce gosse est suspecté sans preuves. Il n'y a même pas un témoin qui l'a vu voler ou même entrer chez ces gens. Il était allé revoir sa bien-aimée, un point c'est tout. C'est une victime de l'amour et un amour sain car on ne parcourt pas plus de trois cents bornes en aller et retour pour des confiseries!» Il faut dire que ce dimanche, le tribunal de Tizi Ouzou était trop exigu pour contenir tant de curieux. La présidente avait été contrainte d'interrompre l'audience à trois reprises pour instaurer de l'ordre, un ordre pour que les débats ne soient pas perturbés. Il y eut même un ancien avocat ex-membre du Conseil de l'ordre qui avait appelé la juge à la rescousse pour regagner la barre et il balancera même une prière à haute voix tant le brouhaha gênait. «Madame la présidente, faites quelque chose.
Il y a trop de monde. Regardez, je nage pour pouvoir passer!» La magistrate retint un légitime fou rire avant d'ordonner au service d'ordre, impeccable à souhait, de ne laisser dans la salle que les justiciables. Rien n'y fit. Toute cette foule avait affaire ce dimanche. Il y avait des inculpés en liberté provisoire ou sous contrôle judiciaire, des victimes et des témoins, beaucoup de témoins, et ce, sans compter les agents de police en civil prêts à toute éventualité et agir promptement car un incident est vite arrivé et donc, il faut vite l'étouffer dans l'oeuf. C'est la force de tout service d'ordre qui se respecte. Revenons au détenu Amine pour souligner l'état lamentable dans lequel il se trouve, lui qui avait rejoint sa p'tite amie pour la voir et lui dire combien il l'aimait et qui se retrouve avec des malfrats jugés pour des délits affreux! Maître Benaki, son avocat, aura le dernier mot et obtiendra la relaxe après un sympathique échange avec la juge du siège qui avait, à un moment de la perspicace plaidoirie, interrompu le défenseur pour lui signifier que dans ces «cas de délit, le vol, il ne faut pas ignorer le Diable!»
C'est alors que l'avocat de Koléa, très bien inspiré balança sans réfléchir: «Madame la présidente, je vous remercie pour cette pertinente remarque qui vaut de l'or, et pour nous l'or, c'est la relaxe. En effet, le délit aurait eu lieu le 18 du mois. Eh bien, le 18 était un...vendredi. Et ce n'est pas vous, juge, qui ignorez que le vendredi, ni le Diable ni Satan, ni même Chitane ne rôdent. C'est une journée sainte où Allah domine l'Univers!»
La présidente reste interdite: «Maître, la lourde atmosphère électrique qui prédominait jusqu'à présent vient de fondre comme neige au soleil! Le tribunal salue votre prestation et salue vos idées.
Je vous remercie humblement!» dit-elle d'une voix douce, cajolante, emportante, doucereuse comme tout.
La réplique signifiait que les deux années d'emprisonnement ferme demandées par le ministère public venaient de s'évaporer. Amine fut relaxé.
Il retrouva la liberté et Maître Benaki la route de la «citadelle». En fin de journée, dit-on du côté des proches, Amine qui a retrouvé la liberté, s'était précipité chez son amour qui lui avait valu quelques nuits de détention préventive! La juge, elle, était ravie que le vendredi l'avait aidée!


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