Plus scientifiques et vulgarisatrices que politiques, les 2e journées parlementaires sur le thème de la défense nationale et de la sécurité ont été ouvertes, hier, au siège du Conseil de la nation. Elles dureront trois jours, se déplaceront à l'Ecole militaire polytechnique de Bordj El-Bahri (ex-Enita) et seront animées par d'éminents spécialistes de ce domaine, à savoir des parlementaires, des universitaires et bien entendu des militaires. Mais, cela n'a pas empêché le président du Conseil de la nation, M.Abdelkader Bensalah, sous le patronage duquel ces rencontres sont placées, de faire des allusions politiciennes en rappelant dans son allocution d'ouverture et de bienvenue aux participants, la désormais célèbre phrase du président de la République dans son discours de Batna et selon laquelle «l'ANP est la colonne vertébrale de l'Etat algérien». Selon lui, même si le sujet paraît «sensible» et dont les détails «sont difficiles à démêler», cela ne le rend pas pour autant éloigné de la culture parlementaire. D'autant que la deuxième Chambre du parlement a déjà organisé des journées similaires en novembre 2001 et des rencontres semblables dans d'autres secteurs, tels que la gestion locale, le rôle des institutions ou l'environnement. Autrement dit, d'après Bensalah, par cette initiative louable, son institution ne fait que «compléter son travail législatif», afin, a-t-il précisé, de bénéficier des contributions des spécialistes du domaine et ainsi vulgariser un domaine vu souvent comme «tabou». En cédant par la suite la parole à l'un de ses pairs, en l'occurrence Ahmed Réda Boudiaf, avocat et juriste de formation, le sujet est revenu à des concepts plus rigoureux avec des interrogations pertinentes sous le titre: «Le rôle du parlement dans la défense nationale». Ce dernier, tout en s'interrogeant sur le pourquoi d'un débat sur les questions de défense nationale, sur le timing de l'événement, sur son lieu et son intitulé, a énuméré dans son intervention les principaux enjeux et défis qui se posent au pays en la matière. Enfin, il a conclu son intervention en estimant que «la diversité des compétences que recèle la représentation nationale permet au parlement d'apporter précisément un éclairage utile à une appréhension globaliste des questions de sécurité nationale». Enfin, les débats sur ce thème qui ont lieu après ces interventions ont permis aux présents de connaître les points de vue d'officiers supérieurs de l'ANP (actuellement à la retraite) comme le général Abdelhamid Djouadi et son collègue Hachemi Hadjerès qui ont apporté des éclairages et des précisions utiles à l'assistance sur les concepts de défense nationale et de sécurité. Ces journées se poursuivront aujourd'hui et demain et verront des communications d'éminents experts locaux et étrangers.