Les élèves restent en position d'observateurs passifs qui ne font que subir les conséquences. La situation qui règne actuellement dans le secteur de l'éducation devient sérieusement préoccupante. En effet, Les syndicats autonomes représentant le corps des enseignants du Pest s'entêtent à continuer leur mouvement de protestation jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications «quitte à aller vers une année blanche» menacent-ils. La tutelle, pour sa part, reste campée sur ses positions en ignorant leur «existence» du fait de l'absence de l'agrément les dotant d'un statut de syndicat légal. Les élèves, quant à eux, maintiennent leur position d'observateurs passifs qui ne font que subir les conséquences. Ainsi donc, le bras de fer se durcit et le dénouement de «la crise» semble quasi impossible. En effet, le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (Cnapest), un des acteurs actifs de ces mouvements de grèves, a décrété, lors de son dernier conseil national, une grève nationale de quatre jours allant du 13 jusqu'au 16. Le CLA, quant à lui, a appelé ses partisans à observer un débrayage de deux jours le 15 et le 16 de ce mois. En clair, ces syndicats misent sur une vaste mobilisation, sachant pertinemment que l'aval de la base est acquis d'emblée. «Ni les ponctions sur salaires, ni les convocations au tribunal encore moins la matraque ne nous feront abandonner nos principes qui consistent en l'aboutissement réel de nos doléances», martèle M.Meriane, SG du Cnapest. Selon lui, 14 enseignants de Batna affiliés à cette organisation et qui ont observé la grève du 4 octobre dernier ont été convoqués par la justice et présentés, hier, au juge. «C'est de la pure provocation», se contente de dire notre interlocuteur. Pour ensuite s'interroger: «Pourquoi cible-t-on ces gens sachant pertinemment que nous ne faisons pas de politique, nous réclamons seulement nos droits?» Interrogé sur la dernière tripartite et ses résultats, notre interlocuteur lâche un petit sourire et déclare que «c'est une montagne qui a accouché d'une souris» et d'ajouter que «les miettes qu'ils nous donnent on n'en a que faire». Même réaction de la part du secrétaire général du CLA, M.Osmane, qui estime que l'augmentation du Snmg n'arrange que les bas salaires. «Pour ce qui est de notre corporation, elle exige l'augmentation du salaire de base à 100%», réclame-t-il. Pour prouver à la tutelle et aux pouvoirs publics la faisabilité de la chose, notre interlocuteur donne l'exemple du corps des magistrats et des postes et télécommunications qui ont bénéficié d'une augmentation qualifiée d'appréciable.