Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri Cette déclaration de M.Laskri est-elle une forme de rejet de la loi organique sur la représentation de la femme dans les assemblées élues? Au FFS, on n'a pas l'air d'être convaincu par la politique des quotas réservés aux femmes dans les listes électorales. C'est du moins l'impression qui ressort de la déclaration qu'a faite, jeudi à Draa Ben Khedda (Tizi-Ouzou) le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri. En effet, celui-ci assure que son parti «ne favorisera pas la femme par rapport à l'homme, dans le choix de ses candidats aux législatives, mais qu'il va se baser sur la «crédibilité» et la «légitimité» dans l'élaboration de ses listes». S'exprimant en marge d'une cérémonie organisée par son parti pour célébrer la Journée internationale de la femme, M.Laskri a estimé que c'est à la femme de «s'investir davantage dans la vie politique et dans la société pour s'imposer, arracher ses droits notamment à l'emploi, et contribuer au changement démocratique». Il a souligné, à cet égard, «qu'au FFS la femme est une militante à l'instar de ses camarades hommes, et seule la compétence doit prévaloir». M.Laskri a ajouté à propos de la préparation des prochaines élections que sa formation politique a procédé mercredi dernier à l'installation de la commission nationale chargée du choix des candidatures. «Le dépôt des dossiers a commencé cette semaine au niveau des fédérations de wilaya qui ont jusqu'au 15 mars en cours pour les transmettre au parti avant d'être remis à la Commission nationale afin de statuer sur les candidatures», a-t-il précisé. Les choses sont donc dites par M.Laskri. Entre les hommes et les femmes, le coeur du FFS balance mais seules les compétences primeront. Toutefois, la question qu'on est en droit de se poser consiste à savoir si cette déclaration de M.Laskri est une forme de rejet de la loi organique sur la représentation de la femme dans les assemblées élues? Et si c'est le cas, le FFS la respectera ou choisira-t-il de se baser sur la «crédibilité et la légitimité»? Mais si le FFS réfute cette loi et ne trouve pas un quota suffisant de femmes «crédibles et légitimes», ne craint-il pas que ses listes soient rejetées? Surtout que le président de la Commission nationale de supervision des élections (Cnse), Mohamed Boudi, avait mis en garde les partis politiques, au courant de la semaine, sur ce sujet précis. Mais avant de se poser toutes ces questions, il est utile de rappeler le contenu de cette politique de quotas. Eh bien, cette loi adoptée par le Sénat et l'APN exige que les femmes constituent un certain nombre ou pourcentage de membres d'une instance élue (Sénat, APN «chambre basse», Assemblée populaire de wilaya «APW», «Mairie», APC commissions...). Les quotas imposent des obligations à l'Etat et aux responsables des partis politiques, et non aux femmes elles-mêmes. L'idée de base de ce système consiste à permettre aux femmes d'accéder à des fonctions politiques. Le système des quotas vise à garantir aux femmes une large représentativité allant de 15 à 40% - suivant la réalité du terrain politique actuel - différent d'une instance élue à une autre, et pourquoi pas réaliser - à l'avenir - un véritable «score» de 50/50 entre les sexes! Le retour tant attendu du FFS sur la scène politique sera-t-il compromis à cause des quotas pour les femmes? Seul l'avenir nous le dira...