Les ministres des Affaires étrangères tunisien, égyptien et libyen se sont réunis, vendredi, dans la capitale tunisienne, dans la cadre de la tradition de «concertation et de coordination » entre les trois pays sur les questions politiques et sécuritaires dans la région à la lumière du phénomène de «prolifération et de trafic d'armes » à partir de la Libye. La rencontre vise, selon une source libyenne à «dynamiser » les mécanismes de coopération entre les trois pays au mieux des intérêts communs et contribue au « renforcement » des relations de partenariat et de « complémentarité » existant entre eux. Les entretiens ont porté sur des questions régionales et internationales d'intérêt commun à même de « renforcer la sécurité, la stabilité et le développement dans la région » et de répondre aux aspirations de ses peuples à « davantage de liberté, de dignité et de démocratie ». Les chefs de la diplomatie ont, en outre, examiné les moyens de consolider la coopération économique entre Tunis, Tripoli et le Caire, ainsi que les mécanismes de coordination des positions concernant les développements aux plans arabe et international à la veille de la tenue du sommet arabe prévu dans la capitale irakienne le 29 mars. Ils ont également discuté des relations économiques liant leurs pays à la lumière des « principes » d'intégration économique et des échanges commerciaux au regard des « opportunités qu'offrent les liens de voisinage dans le domaine économique au bénéfice de toutes les parties ». Le ministre tunisien des affaires étrangères, Rafik Abdessalem, avait relevé, jeudi, à l'issue de sa rencontre avec son homologue égyptien, Mohamed Kamel Amrou, une « étroite » coordination entre les deux pays aux plans sécuritaire et politique concernant la situation en Libye soulignant que la sécurité et la stabilité en Libye « sont partie intégrante de la sécurité et de la stabilité » en Tunisie. Concernant la crise syrienne, M. Abdessalem a déclaré qu'on ne pouvait revenir en arrière au regard des revendications «légitimes » du peuple syrien qui « doivent être prises en considération », soulignant qu'une action sur le dossier syrien est menée dans le cadre de la Ligue des Etats arabes et qu'un « accord » existait pour trouver une « solution » à cette question conformément au «scénario yéménite afin d'assurer une transition politique pacifique conformément aux attentes des syriens ».