Cette embellie financière ne doit pas empêcher la poursuite des réformes économiques. «Les réserves de change de l'Algérie ont atteint 30 milliards de dollars à fin septembre dernier», a indiqué hier le Chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia en marge de la conférence de presse qu'il a animée à la résidence El-Mithaq avant d'ajouter que «le taux de croissance sera de 6% pour 2003, contre 5% en 2002». Cette embellie financière devrait avoir un impact positif sur la croissance économique comme l'a souligné M.Ouyahia. Devant une telle embellie, Ouyahia n'a pas caché son optimisme quant «à l'amélioration de la situation économique du pays» tout en insistant sur les «mesures permettant de résoudre les problèmes qu'affrontent l'économie nationale et le front social». Pour le Chef du gouvernement, «c'est la première fois depuis 1986 que l'économie nationale enregistre de telles performances durant plusieurs années consécutives». En contrepartie, le Chef du gouvernement tente de demeurer pragmatique: «Cette embellie financière ne doit pas empêcher la poursuite des réformes économiques, ni la dilapidation des ressources qui devraient être gérées rationnellement au profit d'une croissance durable», a-t-il rappelé, même si le plan de la relance économique a donné entière satisfaction au Chef du gouvernement. Pour rappel l'Algérie tire plus de 96% de ses devises des hydrocarbures. Alors qu'elle ne produit que 1,4 million de barils/jour de pétrole. Une production qui devrait connaître une hausse et qui devrait également générer des rentrées importantes. En effet, les pays membres de l'Opep ont convenu du bien-fondé de la demande de l'Algérie d'augmenter son quota de production comme l'a signalé dimanche dernier Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines au forum d'El Moudjahid. En outre, l'Algérie demeure un important producteur de gaz, dont elle compte produire 85 milliards de m3 avant 2010, selon, Chakib Khelil. Durant le premier semestre 2003, les recettes des exportations de gaz algérien, estimées à 34,6 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), ont été de cinq milliards de dollars. Ce qui a fait dire aux économistes que l'Algérie connaît, ces dernières années, une aisance financière jamais égalée depuis son indépendance en 1962.