Suite à la publication de notre article sur le lancement d'une chaîne d'infos en France, le groupe qatari a réagi sur un site en démentant formellement l'information publiée par l'Expression. C'est Oussama Saeed, responsable des relations internationales et des médias d'Al Jazeera, qui a tenu à mettre les bâtons sur les T: «L'histoire d'une chaîne info française n'est pas vraie. Je n'en connais pas la source, mais vous pouvez vous dire qu'elle ne repose sur aucune base.» Suite à l'annonce du lancement de plusieurs chaînes sur le marché français, une première dans le sport, maintenant une seconde d'information, on pouvait légitimement se demander s'il s'agissait d'une stratégie d'Al Jazeera pour investir d'autres marchés d'Europe occidentale. Ce qui est sûr en revanche est que le journaliste sportif et animateur, Alexandre Ruiz, a rejoint les rangs du groupe Al Jazeera sport à l'occasion du lancement prochain de ses deux télés sportives. Ceci au moment où la chaîne qatarie fait face à une grande saignée dans les rangs de ses télévisions à Doha, suite au traitement du dossier syrien et l'ingérence de l'Emirat du Qatar dans l'armement de l'armée syrienne libre. Néanmoins, rien n'arrête l'invasion du Qatar en France et tout va bien pour Mme la marquise. A travers son fonds d'investissement, Qatar Holding LLC, il a augmenté sa participation au capital du groupe de médias Lagardère SCA, dont il détient désormais 12,83% des parts et 10,05% des droits de vote, a annoncé ce lundi l'Autorité des marchés financiers (AMF). Son fonds d'investissement Qatar Holding LLC pourrait encore augmenter cette participation et envisage d'intégrer le conseil de surveillance de la société, tout en précisant «ne pas envisager de prendre le contrôle de la société». Le Qatar avait annoncé début janvier avoir dépassé le seuil des 10% de Lagardère, et a depuis pris des participations dans plusieurs entreprises françaises, dont Total et LVMH. Arnaud Lagardère, le fils du fondateur Jean-Luc Lagardère, détenait fin 2010 9,62% du capital et 14,01% des droits de vote de cette société en commandite par actions, selon le rapport annuel. Un dispositif qui permet à Arnaud Lagardère d'exercer la réalité du pouvoir au sein du groupe en dépit de la relative faiblesse de sa participation. Le groupe Lagardère a annoncé une perte nette de 707 millions d'euros en 2011, en raison de dépréciations d'actifs en indiquant qu'il s'attendait à une «année 2012 stable». En 2010, le groupe avait réalisé un bénéfice de 163 millions. A la Bourse de Paris, l'annonce n'avait pas d'effet sur le titre Lagardère qui progressait de 0,32% à 23,65 euros dans un marché en repli de 0,57%. [email protected]