Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante, décédé mercredi à l'âge de 96 ans, a été inhumé vendredi après-midi au carré des Martyrs du cimetière El Alia (Alger), en présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. De hauts responsables de l'Etat, des membres du gouvernement, des moudjahidine, des personnalités nationales et étrangères, des membres des corps constitués, des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie, ainsi que des amis et compagnons du défunt ont également assisté aux funérailles. Auparavant, le cortège funèbre était arrivé à El Alia où le corps du défunt, drapé de l'emblème national et porté par des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), a été déposé au carré des Martyrs sous un chapiteau dressé pour la circonstance. Le cimetière d'El Alia a connu, en cette journée pluvieuse, des moments de grande émotion, particulièrement à l'entrée du cortège funèbre au carré des Martyrs. Après la prière à la mémoire du défunt et l'oraison funèbre prononcée par le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas, il a été procédé à l'enlèvement de l'emblème national par deux officiers de l'ANP, alors que la sonnerie aux morts retentissait pendant le déplacement du corps. La mise sous terre de la dépouille mortelle était accompagnée d'une salve d'honneur. Les obsèques ont pris fin par la présentation des condoléances aux membres de la famille du défunt. Le ministre des Moudjahidine a salué, dans l'oraison funèbre, le combat et le parcours exemplaires du défunt. Une figure nationale, un révolutionnaire et homme d'Etat », a-t-il dit. «Nous sommes rassemblés aujourd'hui pour accompagner à sa dernière demeure un grand homme qui a consacré toute son existence à l'Algérie et à son indépendance. Un sage qui a marqué à la fois l'histoire de la guerre de libération et celle de l'Algérie indépendante dont il fut le premier président « , a-t-il souligné. Il a également rendu hommage à une «figure emblématique » du mouvement national «qui a pleinement contribué à l'indépendance du pays et à sa construction post-indépendance ». «L'Algérie vient de perdre un homme et un dirigeant qui s'est sacrifié, de toute sa vie, pour le bien et l'intérêt de son pays, de son peuple et qui s'est grandement investi pour le triomphe des valeurs de la paix, de la tolérance et de la justice », a encore relevé le ministre des Moudjahidine. Le président Bouteflika avait auparavant accompagné le cortège funèbre du défunt Ahmed Ben Bella, qui s'est ébranlé du palais du Peuple vers le cimetière El Alia (Alger). L'enterrement de Ben Bella s'est déroulé en présence d'une foule nombreuse parmi laquelle se trouvaient de hauts responsables de l'Etat, des personnalités politiques et des délégations étrangères venues rendre un dernier hommage au défunt. Dans une ambiance de deuil et de recueillement, des centaines de citoyens se sont massés le long du passage du cortège funèbre pour saluer la mémoire de cette figure nationale historique. Le cortège retransmis en direct par la télévision nationale a emprunté la rue Didouche Mourad, la Grande-Poste, le boulevard de l'ALN pour arriver au cimetière El Alia. Le président Bouteflika avait décrété un deuil de huit jours sur l'ensemble du territoire national, suite à l'annoncé du décès de Ben Bella.