Cette scène retrace la chasse-poursuite de la femme déchaînée de l'intendant contre Youcef qui fuit vers la porte après qu'il eut décliné son invitation avec délicatesse malgré l'insistance. C'est à ce moment que l'intendant arrive et les surprend. Perfide qu'elle était, elle ne désarma pas pour autant. Avec ruse et malice, elle eut l'audace de jouer l'innocence et d'accuser froidement son jeune esclave de l'avoir harcelée pour faire retourner une situation désespérée en sa faveur et de pouvoir sauver la face. Une façon pour se venger du jeune Youcef, qui craint pour son honneur et sa dignité. Mais la main de Dieu veille sur tout, en particulier sur les pieux en trouvant un secours inespéré pour lui. Les exégètes présentent deux versions : la première note que Dieu a fait parler par miracle un bébé qui était dans le salon. L'autre indique plutôt que l'intendant était en compagnie d'un membre de la famille. Du reste, il n'y a pas mieux que le texte coranique pour faire revivre la scène et le dialogue entre les quatre personnes. En voici sa lecture: «Ils coururent tous les deux vers la porte. Elle déchira la tunique de Joseph par derrière en voulant le rattraper. Ils trouvèrent le mari devant la porte. Elle dit: «Quelle sanction mérite celui qui a conçu une intention malhonnête à l'égard de ton épouse, sinon la prison ou un supplice cruel?(25) «C'est elle, dit-il, qui a voulu me séduire». Un témoin de la famille intervint: «Si sa tunique (de Youcef) est déchirée par devant, elle est exacte et il est parmi les menteurs. (26) Mais sa tunique est déchirée par derrière, elle ment et il est parmi les gens exacts.» (27) Ayant constaté que la tunique était déchirée par derrière, il (l'intendant) dit: «C'est là un exemple de la perfidie des . Certes la perfidie des est sans limite.» (28) (Il ajouta): «N'y pense plus, Youcef!» (puis se tournant vers sa femme): «Implore le pardon de ton péché. En vérité, tu es fautive». (29) Ainsi, le jeune Youcef, qui fut éprouvé par la pire des tentations, a résisté jusqu'au bout pour ne pas succomber à la passion terrible de Zoulikha qui avait pourtant tout préparé pour l'avoir. A peine sorti de cette situation délicate, qu'il fut accusé sans vergogne de ce qu'il n'avait pas commis par les caprices d'une dame pas comme les autres, décidée à tout pour assouvir sa passion. Les exégètes restent partagés sur la différence d'âge entre Zoulikha et Sidna Youcef. Cela demeure du domaine de la spéculation. Vu les circonstances et vu son emportement sans retenue, on peut dire qu'elle était plus proche de ce dernier que de son mari qui paraissait plus âgé qu'elle. Les dignitaires se permettaient le luxe de se marier avec des filles mineures, à partir de 13 ans. Au-delà de cette brouille, on retiendra cependant la naissance d'une jolie histoire d'amour, unique en son genre. Peut-on en vouloir à Zoulikha de tomber amoureuse folle de l'homme le plus beau, le plus doux et le mieux éduqué, qui a grandi dans son foyer? En plus de ces qualités, il y a la promiscuité qui aggrave davantage cette passion. C'est tout à fait humain. On peut toutefois lui reprocher la manière qui vise à salir l'honneur de Sidna Youcef et qui se poursuivra dans le prochain épisode, lorsque les de la cour s'y mêlent. Prochain épisode: Les de la cour se coupent les mains Sur Entv 16h 15 et Canal Algérie 17130. Vos réactions sur [email protected]