La majorité de la classe politique s'est exprimée au sujet de ce débrayage. Rapportée d'abord par la presse nationale, la menace du ministère de l'Education nationale de remplacer les enseignants grévistes par des diplômés universitaires vient d'être confirmée par le PT. Dans un communiqué envoyé à notre rédaction, le parti de Louisa Hanoune, très à cheval sur le conflit depuis son début il y a plus d'un mois, a averti sur les dérives que pourrait engendrer une pareille mesure: «Cela est dangereux, parce qu'il dresse des Algériens contre d'autres Algériens, dans un secteur clef de la nation, nourrissant par-là même la dislocation et l'émiettement de la nation algérienne. Aller dans cette voie, c'est jouer avec le feu!», a écrit le communiqué du parti. Dans son édition d'hier, le confrère arabophone El Khabar a rapporté que le ministère de l'Education nationale vient d'adresser une correspondance signée par le secrétaire général du ministère de l'Education nationale aux directeurs de l'éducation, aux directeurs de lycée, leur demandant de réceptionner les dossiers dans le cycle du secondaire. Aussi le communiqué du PT exige-t-il «le retrait immédiat de cette circulaire et la satisfaction immédiate des revendications salariales des travailleurs de l'éducation nationale». La majorité de la classe politique s'est exprimée au sujet de la grève des lycées qui ne trouve pas encore une issue. Après la bastonnade, les menaces de retrait de salaire et de traduction devant la justice, la circulaire ne fera qu'exacerber le conflit. «Alors que de toutes parts monte l'exigence de satisfaire les revendications salariales et pédagogiques des travailleurs de l'éducation nationale».