Moment fort des répétitions Pour Abdelhalim Caracalla, ce spectacle rassemblera les moments forts de la Guerre d'Algérie partant du présent en allant vers le passé pour aboutir à une halte importante qui est l'Indépendance nationale. En prévision du spectacle devant ouvrir les festivités du Cinquantenaire de l'Indépendance, l'Onci a organisé une sortie pour la presse afin de s'enquérir des préparatifs et des dernières retouches à porter à l'édifice de cet évènement devant se dérouler au Casif de Sidi Fredj du 04 au 07 juillet avant de connaître trois escales plus tard à travers le pays (Oran, Constantine, Batna). Tout d'abord, le voyage médiatique fera une halte au niveau de la coupole du Complexe olympique du 5-Juillet où l'on a pu découvrir de visu quelques extraits de ce spectacle «théâtralisé», placé sous l'égide des ministères des Moujahidine, de la Culture et produit par l'Onci (Office national de la culture et de l'information). Un travail colossal qui a regroupé 800 personnes dont 500 artistes de différentes wilayas du pays, 40 comédiens, 40 interprètes, 70 danseurs du Ballet national, et 100 danseurs des troupes folkloriques, 250 danseurs de hip hop, sans parler des 300 personnes entre techniciens et professionnels, tous des Algériens, veillant au bon déroulement de ce spectacle écrit à la gloire de nos martyrs. Avant de commencer les répétitions dans trois jours au niveau de Sidi Fredj, les organisateurs ont jugé utile de nous emmener à la Coupole pour rencontrer ces artistes, apprécier même de loin leurs danses chorégraphiques entre sauts acrobatiques et chants patriotiques, dans ce grand espace qu'est la Coupole. Pour le directeur de l'Onci, M.Lahkdar Bentorki, bien que les préparatifs ont débuté au mois de février et tous les moyens nécessaires ont été fournis, il est tout de même regrettable qu'on ne possède pas encore cette culture de l'événementiel, arguant qu'un spectacle pareil se doit être monté au moins un an à l'avance. Pour le concepteur du spectacle (Abdelhalim Caracalla qui confiera être «habité par l'Algérie», ce spectacle rassemblera les moments forts de la Guerre d'Algérie partant du présent, (une Université d'aujourd'hui) vers le passé, les accords d'Evian, notamment pour aboutir à une halte importante qui est l'indépendance nationale. Le texte sera composé des célèbres paroles ou phrases dites par les présidents du pays, mais aussi par les moudjahidine et les poètes arabes et du patrimoine algérien tout comme la musique sera un patchwork mélodique, résultat de la richesse de la variété musicale algérienne tous genres confondus, laquelle formera l'hymne symphonique de ce spectacle dont le nom sera révélé dans trois jours. S'agissant des artistes danseurs algériens participants, M.Bentorki fera remarquer que la plupart ont des amateurs et très peu proviennent de l'Institut des arts du spectacle de Bordj El Kiffan. Pour M.Caracalla il est important de savoir exploiter le talent de la jeunesse algérienne soulignant sa fierté de constater cette force dynamique chez ces jeunes. «Je suis un fils de l'Algérie. Ce n'est pas la première fois que je travaille l'histoire et l'héritage de l'Algérie. Il s'agira d'une théatralisation du patrimoine dans un style original pour véhiculer l'identité de l'Algérie. Il y a seulement quelques techniciens qui viennent de l'étranger mais le reste est 100% algérien, y compris les costumes, les tissus, c'était la condition sine qua non de l'Onci. Le spectrale rendra hommage au peuple et ses actes légendaires, ces hommes qui se sont sacrifiés en choisissant d'aller vers la mort de leur plein gré. C'est lui le héros ici. C'est toute l'Algérie, symbole des indépendances qui sera mis à l'honneur. Bien sûr qu'il a fallu une scène spécifique pour ce faire, car nous n'allons pas donner un spectacle de divertissement, mais quelque chose de plus qualitatif, sur le point humain et technique. Ce sera le produit de la résistance d'un pays qui a été un moteur déclencheur de lutte partout dans la monde». Arrivé au niveau du Casif de Sidi Fredj l'on est surpris par les changements opérés, en particulier au niveau de la scène. La surface de celle-ci a été agrandi de 100 m2 à 1000 m2. Plusieurs travaux de réhabilitation (hydrique, bâtiment, aménagement de loges etc.) ont été effectués afin d'être conformes aux normes internationales. Le Casif qui comprend 3000 places a fait l'objet d'un rafraîchissement notable. Le théâtre du Casif a été repeint à la chaux. «Le spectacle part et le théâtre reste. Contrairement à la Coupole ce sera un acquis pour l'Algérie» soulignera M. Bentorqui. Notons que les travaux à l'heure actuelle ne sont pas encore terminés. Plusieurs équipes d'architectes veillent au grain. Pour assurer notamment un meilleur rendement au niveau de l' éclairage, son et lumière 60 techniciens exceptionnellement étrangers planchent dessus. Plus de 16 entreprises algérienne sont à pied d'oeuvre actuellement pour remettre tout à neuf le jour J.