Cette déclaration faite hier à Saïda, est du porte-parole du FLN, Abdeslam Medjahed qui s'est réuni avec tous les élus locaux de la wilaya ainsi que des militants du parti. Argumentant ses dires à propos du président de la République, M.Medjahed a mis en relief «la situation catastrophique que vit le pays depuis l'accession de Bouteflika au pouvoir». «En 1999, il se présentait comme le sauveur du pays mais, une fois au pouvoir, il a prouvé le contraire», a rappelé le porte-parole du parti majoritaire qui reproche à M.Bouteflika «sa conception totalitaire du pouvoir et sa façon de monopoliser la gestion des affaires du pays», ajoutant que l'actuel président «est un danger sérieux pour le processus démocratique qui a commencé à voir le jour dans le pays». M.Medjahed n'a pas manqué d'avertir lors de la même rencontre que «le pays est exposé à de grands périls si Bouteflika est réélu en avril prochain». Aussi, estime-t-il qu'«il est temps de rattraper la situation en barrant la route d'El-Mouradia à Bouteflika lors de la future présidentielle». Parlant de ce rendez-vous électoral, le porte-parole du FLN a appelé au respect des lois de la République, tout en lançant un appel à l'endroit du département de Zerhouni accusé d'impartialité, notamment lors de la crise qui a secoué le vieux parti. Pour M.Medjahed, les tentatives faites par le département de Zerhouni dans le but d'invalider le 8e congrès sont sans lendemain. Il en veut pour preuve que la tenue du congrès en mars dernier «est le seul qui s'est déroulé dans des conditions démocratiques». Par-là même, Medjahed a qualifié la dernière sortie du chef de la diplomatie algérienne de «coup d'épée dans l'eau». Le FLN a été dévié de sa ligne authentique par M.Belkhadem. «Belkhadem jouissait d'un respect auprès des militants du parti avant de se souiller par cette affaire de redressement», a encore déclaré Abdeslam Medjahed. Parlant de la grève des enseignants, l'orateur a indiqué que la stratégie de menaces adoptée par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, envers ce mouvement de protestation «risque de coûter très cher au pays». Allusion à la déclaration de Belkhadem qui affirmait qu'«il s'agit plutôt d'ouvrir un dialogue serein et sincère pour espérer un règlement de cette crise». Rappelons que cette rencontre régionale s'inscrit dans le cadre de la préparation du FLN pour les élections sénatoriales prévues en décembre prochain. En attendant les résultats des élections internes, nombre de militants de la wilaya de Saïda ont proposé le Dr Aouad Abdelkader comme leur représentant à la deuxième chambre.