Our Abdeslam Medjahed, la révocation des élus concerne en premier lieu les lois de la République et la Constitution. Le porte-parole du vieux parti, Abdeslam Medjahed, a clairement signifié que son parti fera des révélations, notamment sur «le président-candidat» lors de la future campagne électorale. «Nous ferons ces révélations au moment opportun, qui sera sans doute lors de la campagne électorale», a déclaré Abdeslam Medjahed lors de la conférence de presse qu'il a conjointement animée avec Abdelkader Sallat, hier, au siège du FLN. Cette déclaration, vient en réalité, corroborer la «promesse» faite par le secrétaire général du parti, Ali Benflis, il y a quinze jours devant les militants et la presse nationale à Bourouba. «Vous aurez des surprises sur beaucoup de choses lors de la prochaine campagne électorale», avait déclaré M.Benflis, faisant allusion aux révélations sur le président de la République. La rencontre d'hier avec les médias, se voulait, d'une part, une réplique aux redresseurs et de l'autre, un éclaircissement de l'opinion publique sur les positions du FLN par rapport aux derniers développements de la scène politique nationale. Le premier point a concerné évidemment la révocation des élus en Kabylie. Si, par le passé, le FLN avait souhaité être associé au dialogue précisément sur cette question, il se trouve qu'il est aujourd'hui devant un fait accompli, suite à l'engagement pris par le chef du gouvernement devant les archs, de révoquer les élus en Kabylie. Mais, M.Medjahed pose la problématique en termes de loi et de Constitution. «La révocation des élus ne concerne pas le FLN, mais elle concerne les lois de la République et la Constitution», a-t-il dit, rappelant que «le ministère de l'Intérieur, les commissions de surveillance des élections et le Conseil constitutionnel ont tous approuvé la validité de ces élections. Il faut rester dans le cadre de la loi et de la Constitution et dans ce cadre, nous sommes prêts à faire toutes les concessions qu'il faut.» Revenant sur «le congrès» des redresseurs, il affirme : «Les chargés de mission, à la composante hétéroclite, réunis par la course aux prébendes, ont abusivement utilisé le sigle du parti du FLN lors d'une rencontre aux statuts non identifiés politiquement et organiquement à la seule fin de se constituer en comité de soutien au président-candidat, décidément prêts à tous les atermoiements et à toutes les violations des lois de la République pour se donner l'illusion d'un soutien aussi factice qu'évanescent», a-t-il dit dans la même déclaration, avant de sous-entendre que le président de la République «n'est pas digne du soutien du vieux parti». «L'opinion publique sait également que trop de symboles et de grandeur s'attachent au parti du FLN pour qu'il soit confiné dans un rôle de soutien aveugle et irresponsable et qu'il ne peut cautionner une démarche qui va à l'encontre des acquis démocratiques pour lesquels le peuple algérien a consenti tant de sacrifices.» S'exprimant sur le même sujet, Abdelkader Sallat a dit que «la mascarade» des redresseurs n'a aucune coloration politique ni juridique. «Ils annoncent leur congrès depuis le mois de juillet pour aboutir en fin de compte à une banale rencontre qui n'est ni un congrès constitutif ni un congrès statutaire.» Pour M. Sallat, le FLN continuera à se battre en utilisant les moyens juridiques et politiques, sans recourir en aucune manière à la violence.