Accentuer la cadence des travaux 49 projets des divers secteurs ont été inspectés dans une volonté d'améliorer le quotidien et les conditions de vie des citoyens. La crise du ciment et des matériaux de construction à elles seules ne justifie pas tout. La dernière sortie du premier responsable de la wilaya, sortie qui s'inscrivait dans le cadre des préparatifs de la rentrée sociale, a permis de constater plusieurs défaillances qui ont mis le wali dans tous ses états. La palme et le record reviennent au chantier pour la réalisation de la toiture du stade olympique Rabah-Bitat. Cette réalisation engagée après la chute des deux toitures et qui avait causé la mort d'un athlète, traîne depuis deux années. Le bureau d'études tunisien du richissime Chebouti a disparu juste après le déclenchement de la révolution du Jasmin qui avait touché le pays voisin. En guise de justification quant au retard et à l'abandon des travaux, le bureau d'études en charge du dossier avancera l'argument d'un manque de boulons adaptés. Ce subterfuge amènera le wali à déchirer la fiche technique. Toujours sur le même site, la satisfaction est venue de l'entreprise de réfection des vestiaires qui fait un excellent travail. 49 projets des divers secteurs ont été inspectés. Dans une volonté d'améliorer le quotidien et les conditions de vie des citoyens partagés entre projets en cours et en phase de lancement, les chantiers concernent en majorité l'ensemble des secteurs sensibles comme l'éducation, la santé, la culture, la jeunesse et les sports et celui du logement. Cette visite a été aussi une occasion pour rappeler aux entreprises en charge des travaux qu'elles doivent impérativement respecter les délais de réalisation où aucun retard ne sera toléré. Cette sortie sur terrain a commencé par le site réservé au nouveau siège de wilaya dont les travaux de préparation: la démolition du CEM en préfabriqué suit son cours depuis le mois de juin dernier. Cet établissement du moyen a été réalisé depuis 27 ans. Il commençait à donner des signes de fatigue et représentait un danger aux collégiens qui y étaient scolarisés. Mauvaises langues Même si le projet a déplu aux mauvaises langues il demeurait une réelle nécessité surtout qu'un incendie avait ravagé en quelques minutes un appartement mitoyen il y a trois ans. Pour pallier aux problèmes énergétiques qui ont caractérisé l'été, plusieurs postes, 05, mixtes de distribution et d'éclairage ont été lancés. La ligne haute tension qui a longtemps défiguré d'est en ouest la partie Ouest de la ville vient d'être définitivement déplacée. S'agissant des grands projets structurants, le wali a visité les travaux du pôle universitaire. Précisons que pour l'année scolaire, l'université Akli-Mohand Oulhadj connaîtra un déficit en places pédagogiques et seule la réalisation de ce pôle permettra de venir à bout de cette pression surtout que 6000 places sont en réalisation en plus d'un restaurant et d'une résidence de 2000 places. Les chantiers de la bibliothèque et du rectorat connaissent un retard susceptible d'être comblé si les entreprises venaient à accentuer la cadence des travaux. Le secteur de la santé pour sa part a bénéficié de plusieurs opérations en mesure d'améliorer la prestation et l'accueil des malades et leur prise en charge. Ainsi l'EPH Med Boudiaf a bénéficié de la réalisation de 2 blocs opératoires supplémentaires, d'un service des urgences, une structure plus que nécessaire et qui reste un point noir au niveau de cet EPH. Ce stade, qui dispose de l'une des meilleures pelouses en Algérie, a bénéficié d'une extension avec le projet de réalisation de la troisième tribune qui portera sa capacité à plus de 20.000 places. La stade en gazon naturel a aussi bénéficié de nouveaux vestiaires. La culture sera dotée d'un nouveau théâtre régional dont les travaux sont dans leurs derniers moments. Là aussi les nerfs du wali ont été mis à rude épreuve par un rythme de travail insuffisant mais aussi par une gestion bureaucratique digne des années de plomb. La direction maître de l'ouvrage a voulu justifier son laxisme par l'absence d'une délibération portant affectation de l'enceinte. Le maire contredira la direction en lui rappelant que le document avait été remis dans les délais. La même lenteur a entraîné l'arrêt des travaux du théâtre plein air. Arrêt des travaux Le chantier est à l'abandon. Pour pallier à toute éventualité et risque qui ont coûté la vie à plusieurs étudiants dont trois de Bouira lors de la catastrophe de Tlemcen, le wali s'est attardé sur le chantier de réhabilitation de la cité universitaire Kebal Aïcha où il a insisté sur l'obligation de prendre toutes les mesures de sécurité au profit des résidentes et résidents des cités universitaires. Du fait que la ville de Bouira manque de structure de repos et de divertissement, constat vérifié à l'occasion du mois de Ramadhan où tout le monde se rabattait sur le boulevard de la wilaya, l'importante délégation s'est enquis des travaux de réalisation du parc citadin et du projet d'aménagement de la forêt Errich qui, malheureusement, a été partiellement affectée par un feu conséquence de cet été caniculaire. Concernant le logement, 2108 unités en réalisation ont été inspectées à l'occasion de cette première sortie de travail après le retour des congés. Même les édifices réceptionnés comme le CPI réhabilité au centre-ville, connaissent des lenteurs.» Si votre centre n'est pas occupé d'ici un mois je le mettrais à la disposition de la Dgsn», a menacé le wali devant les responsables du secteur des finances. En plus de ces points importants, le premier responsable a aussi visité plusieurs structures administratives comme les nouveaux sièges de l'ADE, de l'APC, cour de justice, direction des moudjahidine, DAS... réhabilité ou réalisées à l'image du centre d'inspection des impôts, un véritable chef-d'oeuvre au centre de l'ancienne ville. Ces projets s'inscrivent dans l'optique de rapprocher le citoyen et de l'accueillir dans des conditions dignes. C'est au niveau du CDI que le premier responsable a rencontré la presse pour rappeler les grands axes retenus et fixés dans le cadre du plan quinquennal et qui concerneront le développement de la wilaya dans sa globalité. Dans son allocution, le wali s'est dit satisfait de l'avancement des travaux dans certains secteurs mais très déçu dans d'autres. Le secteur de la culture reste celui où la bureaucratie et l'inertie restent le point fort. «Tous les projets de votre secteur ont été lancés par l'ancien directeur, vous êtes incapables, dira-t-il au responsable du secteur.»