Les responsables de la commune d'Oran viennent de décider de la restriction du volume des activités et des cérémonies à organiser dans l'enceinte de l'Hôtel de ville. Pour cause, le phénomène des effondrements menace des pans entiers de la bâtisse. Aussi, la même décision a été motivée par le dernier écroulement partiel du plafond du secrétariat général de l'APC. L'écroulement a eu lieu la semaine dernière. Autant de facteurs sont à l'origine des tremblements des murs et des plafonds qui caractérisent la bâtisse, dont sa vétusté. L'écroulement en question n'est pas nouveau. Plusieurs autres cas ont été enregistrés dans le passé. L'un de ces cas a eu lieu à l'époque de Zitouni, ce dernier a eu miraculeusement la vie sauve, et ce, lorsque son bureau s'est effondré. Le centre de contrôle technique de construction, qui a réalisé une étude, a tiré la sonnette d'alarme en alertant que la bâtisse est vulnérable. Qu'a-t-on fait depuis? «Rien. Hormis les quelques colmatages qui ont été effectués de temps à autre, le siège abritant l'APC n'a pas connu de sérieux travaux de réhabilitation», a-t-on indiqué, ajoutant que «la construction de l'Hôtel de ville (siège de l'APC actuellement) remonte à la fin du XIXe siècle». En un mot, le siège de la municipalité d'Oran s'effrite. Cela se passe au moment même où les responsables locaux redoublent de déclarations, tout en mettant l'accent sur la réhabilitation et la prise en charge du vieux bâti. «Que des paroles en l'air étant donné que rien n'a été fait pour sauver l'Hôtel de ville de la dégradation, a-t-on déploré. En fait, le phénomène qui a frappé l'enceinte abritant l'administration de la commune d'Oran vient confirmer que les effondrements qui sévissent dans la deuxième ville du pays ne sont pas un fait à négliger, ces derniers nécessitant un traitement de choc. En effet, la majeure partie des quartiers et cités composant la capitale de l'Ouest sont en sursis, plusieurs centaines d'immeubles menacent de s'écrouler à tout moment, aussi bien à Derb qu'à Sidi El Houari, Plateau, Gambetta, El Hamri, Saint-Pierre, Cavaignac et tant d'autres quartiers populaires. Les services de l'Opgi ont, dans un passé récent, recensé près de 2000 immeubles qu'ils ont classés en zone rouge. «Ces derniers ne sont plus en mesure d'abriter des vies humaines», a-t-on expliqué. Les services locaux de l'urbanisme ont, pour leur part, recensé plus de 54.000 habitations menaçant de s'effondrer. La situation est critique. Sinon, comment interpréter l'intervention du président de la République qui, à l'occasion de deux visites qu'il a effectuées à Oran, a décidé de subventionner la restauration d'un lot de 600 immeubles. Pendant que les services locaux, à leur tête l'Opgi, ont pris le soin de lancer les travaux de restauration de plusieurs immeubles, les services des collectivités se sont affairés dans la prise en charge des familles se trouvant en danger, et ce, en procédant à leur relogement en priorité. Cette opération butte sur un certain nombre de problèmes dont l'indisponibilité de logements à attribuer au regard du nombre important de familles se trouvant dans le besoin. Plusieurs de ces dernières continuent à prendre leur mal en patience après que la wilaya d'Oran soit passée aux attributions par voie de pré-affectation. «Des dizaines de familles seront aussitôt recasées dès réception de logements, rassure-t-on au niveau de la wilaya.