Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal a défendu lundi les résultats des programmes de développement, mis en oeuvre depuis 2000, en affirmant qu'ils ont placé le pays sur le bon chemin de la croissance. Chiffres à l'appui, M. Sellal a dénombré les progrès réalisés par l'Algérie dans certains secteurs économiques, sans oublier au passage d'annoncer des objectifs chiffrés pour d'autres. « Globalement, nous sommes sur le bon chemin de la croissance », a déclaré M. Sellal dans sa réponse aux députés sur le plan d'action du gouvernement. Il se veut pour preuve la diminution de la part des hydrocarbures dans la croissance globale du Produit intérieur brut (PIB), ramenée à 36% en 2011 contre près de 40% en 2000. Selon le Premier ministre, cela veut dire que la production nationale a amorcé une croissance qui reste toutefois soutenue par la dépense publique, mobilisée grâce aux recettes pétrolières. Le PIB de l'Algérie hors hydrocarbures a quintuplé, passant de 2.482 milliards de DA en 2000 à 10.311,6 milliards de DA actuellement, a indiqué M. Sellal qui explique cette performance par les progrès réalisés dans l'industrie, mais surtout en matière d'investissement public. Le PIB global du pays a progressé quant à lui de 4.098 mds de DA en 2000 à 16.200 mds de DA l'année passée, alors que le PIB par habitant est passé de 1.540 dollars/an en 2000 à 4.003 dollars en 2011. «Certains disent que le pétrole est une malédiction, c'est vrai que le pays vit des revenus du pétrole, mais il y a une politique pour y sortir (de cette situation) » Les recettes du « pétrole sont inévitables, nous en aurons toujours besoin, on va pas se voiler la face. C'est une vérité. Il ne faut pas ressasser que c'est une malédiction », a-t- il répété. Les indicateurs macroéconomiques du pays sont toujours au vert avec des réserves de changes de 193,7 milliards de dollars, un endettement extérieur maîtrisable de 4,4 mds de dollars, un taux de chômage de 9% avec création de 2,8 millions d'emplois, relève le Premier ministre. « Toutes les actions de l'Etat en matière d'investissement public et de relance économique doivent impérativement intégrer la dimension de la création d'emplois », a-t-il insisté.