Les cours du pétrole reculaient vendredi en cours d'échanges européens, dans un marché prudent avant le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, indicateur majeur sur l'économie du pays. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 111,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 72 cents par rapport à la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude » (WTI) pour la même échéance cédait 79 cents à 90,92 dollars. Les cours du baril reprenaient leur souffle, après avoir gagné 4,41 dollars à Londres et 3,57 dollars à New York jeudi, effaçant complètement les lourdes pertes enregistrées mercredi. « Ce gros rebond a été soutenu par des facteurs géopolitiques, avec une nouvelle escalade des tensions au Moyen-Orient entre la Syrie et la Turquie », rappelait un analyste. Ainsi, la Turquie a poursuivi jeudi ses bombardements sur la Syrie en riposte aux tirs syriens meurtriers de la veille sur un village frontalier sur son territoire, laissant redouter des perturbations sur les acheminement de brut transitant par les oléoducs dans l'est de la Turquie. De plus, les cours du brut ont été tirés vers le haut par un bond des prix des produits raffinés, « dopés par les craintes sur l'offre aux Etats-Unis », alors que le groupe américain ExxonMobil «a dû fermer sa raffinerie de Baytown au Texas (sud des Etats-Unis), qui est le plus gros site de raffinage du pays, suite à un incendie », relevaient des experts. ExxonMobil a fait état jeudi d'un incendie démarré la veille dans sa raffinerie de Baytown, précisant qu'il était désormais éteint mais que l'incident aurait un impact sur sa production d'essence. Cependant, la prudence revenait au premier plan vendredi, dans un marché sur ses gardes avant le très attendu rapport mensuel du Département américain du Travail sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis. Celui-ci est traditionnellement considéré comme un baromètre crucial pour évaluer la vigueur de l'économie du pays, premier pays consommateur de brut de la planète.