Ces accidents anéantissent des milliers de vies humaines Neuf morts et 17 blessés ont été enregistrés pour la journée d'hier dans un seul accident près de M'sila. La course contre la mort se poursuit... à une vitesse effrénée. Au point où l'expression de «terrorisme routier» semble nettement dépassée, au vu des carnages quasi quotidiens sur les routes algériennes. Un véritable bilan de guerre. Du nombre de décès quotidiens à un chiffre, on est passé à deux chiffres. En témoignent les accidents enregistrés au cours des six derniers mois. En moins de vingt-quatre heures, les services de la Protection civile font état de 25 morts et 34 blessés dans 12 accidents de la circulation routière survenus à travers le territoire national. Le plus tragique est celui qui a eu pour théâtre la wilaya de M'sila où 9 personnes ont péri et 19 autres ont été blessées. Cet effroyable accident a eu lieu, hier, suite à une collision entre un bus de transport de voyageurs (encore un!) et un camion, aux environs de 1 heure du matin. Il est survenu à Draâ Ettine dans la commune de Benzouh dans la daïra de Ouled Sidi Brahim, sur la RN 8 reliant Ouargla à Alger, a indiqué le chargé de communication à la direction générale de la Protection civile, le commandant Farouk Achour. Le bus, qui se dirigeait vers le sud du pays, a violemment percuté le poids lourd stationné à même la chaussée, tous feux éteints. Les blessés ont été évacués vers l'hôpital de Bousaâda, a ajouté la même source qui ne donne pas de précisions sur la gravité de leurs blessures. Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie nationale pour déterminer les circonstances de ce regrettable accident. Ailleurs, au nord-est du pays, à Oum El Bouaghi plus précisément, 4 morts et 1 blessé ont été déplorés dans une collision entre un véhicule léger et un camion sur la RN 80, dans la commune de Berriche, daïra de Aïn Beida, ajoute la même source. La série noire continue, donc, et des familles entières continuent à être endeuillées. Il est utile de rappeler que le 29 septembre dernier, 14 personnes y avaient trouvé la mort et deux autres furent blessées dans cet accident qui s'est produit au niveau du PK200 sur la route nationale RN 6 reliant les villes de Reggane et Bordj Badji Mokhtar. La cause de ce malheureux accident était due à une violente collision frontale entre deux véhicules (taxis tout-terrain). En Algérie, les statistiques fournies par le ministère des Transports révèlent des chiffres effarants et de plus en plus alarmants concernant les accidents de la route. La lecture des chiffres fournis montre que 40.000 accidents se produisent chaque année, entraînant plus de 4000 morts et 60.000 blessés, dont des handicapés à vie, révèle le Centre national de prévention et de sécurité routières. Ce qui place l'Algérie parmi les quatre premiers pays au monde en termes de morts dus aux accidents de la circulation. Ces drames routiers, qui imposent une contrainte majeure pour le développement du pays, ont incité les pouvoirs publics et les autorités concernées à reconsidérer le système de sanctions et à intensifier les campagnes d'information et de sensibilisation qui constituent des leviers extrêmement importants dans la lutte contre l'insécurité routière. Ces accidents anéantissent des milliers de vies humaines, causent des tragédies sociales et engendrent des pertes économiques et financières fort importantes. Selon de récentes statistiques de l'Organisation mondiale de la santé, la route provoque chaque année plus de 1,2 million de décès et de 20 à 50 millions de blessés. Chez nous, il nous est permis de nous interroger sur les mesures prises pour réduire un tant soit peu les accidents routiers et qui, apparemment, n'ont pas donné de bons résultats. Qu'en est-il par exemple de la dernière en date concernant l'application du «permis à points»? Son respect contribuerait certainement à atténuer l'hécatombe, tout autant que la vigilance de la police routière qui parfois - disons-le quand même - ferme les yeux sur des infractions dangereuses comme le franchissement d'une ligne continue, l'utilisation du téléphone mobile ou encore l'excès de vitesse, source, à elle seule, de nombreux accidents. Le respect du Code de la route reste une attitude éducationnelle que l'on pourrait inculquer à nos enfants dès l'école, car futurs conducteurs..