C'est ce qu'a annoncé, hier, le président du Comité international des plastiques en agriculture (Cipa), lors d'un point de presse au forum d'El Moudjahid. Ce symposium traitera du rôle important de la plasticulture dans le développement économique et la protection de l'environnement. 88 communications sont prévues durant cette rencontre internationale. Les spécialistes vont débattre de la serriculture, c'est-à-dire du vieillissement et de la dégradation des matériaux plastiques de couverture. Il sera question aussi d'infrastructures de la serriculture telles les armatures serres, tunnels et les multi-chapelles. Le second thème retenu par les initiateurs de ce congrès est celui des matériaux plastiques et techniques de production. Ainsi, les intervenants feront le point sur le matériel d'irrigation, les productions et les rendements ainsi que sur les conditions d'emballage des fruits et légumes et des produits laitiers. Le dernier volet est relatif à l'environnement: les spécialistes vont se pencher sur la nécessité de protéger l'environnement, sur les techniques de récupération et de valorisation des déchets plastiques. La séance d'ouverture mettra l'accent sur la situation actuelle de la plasticulture dans les différents pays et sur l'avenir des plastiques sur les marchés internationaux. L'Algérie connaît un développement rapide dans la plasticulture. La surface d'abris serres est passée de 500 ha en 1980 à 6000 ha aujourd'hui. Notre pays a utilisé 20.000 tonnes de plastique dans la serriculture. «Cette technique est, dira M.Lefki, pratiquée à l'origine comme un parapluie pour protéger la production agricole. Aujourd'hui, elle s'étend à d'autres considérations, car d'autres objectifs ont surgi.» Le président du Cipa souligne, en outre, que «les thèmes de l'environnement et du recyclage sont nouveaux au Cipa». D'ailleurs, le conférencier a affiché son insatisfaction, car «nous n'avons reçu aucune communication de la part des spécialistes de l'environnement», avoue-t-il. Faisant un parallèle entre l'Algérie et nos voisins du Maghreb, l'orateur déclare: «Nous sommes un petit pays agricole par rapport au Maroc.» Pour illustrer ses propos, M.Lefki ajoute: «Le Maroc exporte 400.000 tonnes de tomate chaque année. La Tunisie a une production beaucoup plus importante que la nôtre», ajoute-t-il. Chez nous, les agriculteurs sont incapables de couvrir les coûts élevés des investissements agricoles. Cela nécessite la participation de l'Etat de 70 à 80%.