Le mouvement de protestation déclenché depuis sept jours par les 2 300 employés de l'Etusa se poursuit. La reprise minimum du service du transport suburbain de la place Audin à Alger-Centre, n'est que de la poudre aux yeux, pour faire croire que la situation de l'Etusa est réglée, selon les représentants des protestataires. «Plus grave, ce sont des chauffeurs des bus privés qui ont été sollicités pour conduire les bus de l'Etusa», déplorent les grévistes. Malgré les pressions et autres tentatives de saper le mouvement de protestation, le taux de suivi est estimé à plus de 90%, nous dit-on. En l'absence d'un syndicat représentatif, le mot grève n'a pas de sens, selon les représentants des employés. Pour répondre aux provocations et les représailles, les employés n'ont pas hésité à cotiser pour charger un avocat, afin de défendre leurs droits et casser par la même occasion, la décision de la justice qui déclare «l'illégalité» de leurs mouvements de protestation, «On dirait que c'est une entreprise qui n'a pas de parent. Aucun des responsables du secteur du transport, n'est venu s'enquérir des nouvelles ni des causes qui ont conduit les employés à sortir dans la rue», déplore-t-on. Pis encore, même la couverture médiatique de cette situation inadmissible, les responsables concernés n'ont jamais réagi et ce, malgré le cri de détresse des employés de l'Etusa et la pénalisation des usagers par ailleurs. A défaut de l'application des lois en vigueur et en plus de la partialité des membres du syndicat, les employés de l'Etusa sont restés livrés à eux-mêmes. Répondant aux déclarations du DG de l'Etusa, décrétant illégale la grève, les représentants des travailleurs refusent de parler d'une grève illégale. «II faut commencer d'abord par respecter les engagements et avoir un syndicat digne de ce nom. Mais, ce n'est pas le cas», déplore-t-on.