Benflis sera assisté par les deux personnalités qui avaient respectivement présidé le 7e et le 8e congrès. C'est la course contre la montre. Les redresseurs activent pour la tenue de leur congrès avant la fin janvier et les légalistes acculent leurs adversaires avant la notification du verdict de la chambre administrative en multipliant les activités sur le terrain. Le secrétaire général du FLN animera demain une conférence de presse au siège de la kasma du parti à Bourouba (El-Harrach). Cette conférence interviendra à la fin de la réunion qui aura lieu le même jour. Elle regroupera, selon le porte-parole du FLN, les élus locaux, les députés, les sénateurs, les ex-ministres, les présidents des bureaux des kasmas, ceux des mouhafadhas, les autres cadres du parti ainsi que les organisations sociales proches du parti. Acculé par certains développements de l'affaire opposant son parti aux redresseurs, et renforcé par l'évolution qui s'opère sur la scène politique nationale, le secrétaire général du FLN aura à s'exprimer sur plusieurs sujets. En tant que juriste d'abord sur la décision rendue par la chambre administrative. Au lendemain du verdict, le coordinateur du mouvement de redressement, Abdelaziz Belkhadem, en a fait une lecture selon laquelle «les activités du parti ne sont pas gelées, mais ce sont les résolutions du 8e congrès et la direction issue de ce congrès qui sont gelées». Une lecture évidemment contestée par la direction légaliste dont Abdelkader Sallat, juriste de profession. Benflis s'expliquera aussi sur la rencontre des onze personnalités à laquelle il a pris part. L'opportunité est de taille pour le vieux parti au moment où il se trouve acculé dans ses derniers retranchements par le cercle présidentiel. D'ailleurs, la crise qu'il subit actuellement a quelque peu agi comme un catalyseur sur la classe politique nationale. Benflis donnera une réplique qui servira de démonstration à ses détracteurs. En effet, il sera assisté, lors de cette rencontre, par les deux personnalités qui avaient respectivement présidé le 7e et le 8e congrès. Il s'agit notamment d'Ahmed Benfriha, ex-ministre de l'Hydraulique sous le président Chadli, et de Abdelkrim Abada, membre du bureau politique. Ces derniers auront, pour leur part, à prouver que les deux tiers des membres du comité central issu du 7e congrès sont toujours solidaires de Benflis. Une grande polémique a été enclenchée à ce sujet.