L'incendie du lycée Maraval a eu lieu quelques jours après l'agression perpétrée par un élève de la première année du lycée El Hayat contre son enseignante en mathématiques. l'indiscipline s'installe cruellement dans les établissements scolaires. Rien ne va plus dans le secteur de l'éducation où la violence en milieu scolaire a atteint sa cote d'alerte. Mercredi après-midi, des élèves de la classe de terminale ont mis le feu dans une salle de cours du lycée Ben Othmane de Maraval. Les élèves pyromanes auraient, à en croire des sources généralement bien informées, pu se procurer des quantités d'essence qu'ils ont introduites à l'intérieur du lycée et déversées sur le sol de la classe avant d'y mettre le feu. Un grand nuage de fumée s'est aussitôt propagé dans le couloir de l'établissement provoquant une vive panique chez les lycéens, les professeurs et le reste du personnel. «Nous avons enregistré plusieurs cas d'évanouissements provoqués par la propagation du feu qui a failli ravager tout lycée n'eut été l'arrivée à temps des services concernés», a affirmé un surveillant exerçant dans ledit lycée. Aussitôt l'alerte donnée, des ambulances du Samu, accompagnées des éléments de la police et ceux de la Protection civile ont commencé à déferler sur les lieux de l'incendie. Sur le champ, les éléments de la police scientifique ont effectué des prélèvements pour les besoins de l'enquête sur cette affaire qui a laissé pantois plus d'un. Cet autre acte est survenu au moment où la violence en milieu scolaire, tant dénoncée, continue à prendre des courbes fulgurantes. En dépit des sanctions prises contre des élèves agitateurs, l'indiscipline s'installe cruellement dans les établissements scolaires. Près d'une vingtaine de cas de violences et une centaine d'élèves traduits devant les commissions de discipline ont été enregistrés depuis la rentrée scolaire à ce jour. Des renvois d'élèves agitateurs et même des radiations définitives auraient été prononcés. Les motifs se résument autour des agressions verbales et physiques perpétrées contre des professeurs. Toujours dans la journée de mercredi, plusieurs parents d'élèves scolarisés dans l'école moyenne d'El Mohgoun (entrée Est de la wilaya d'Oran) ont observé un rassemblement de protestation. Tout en revendiquant la présence des services de sécurité pour sécuriser l'établissement, ils ont dénoncé le climat d'insécurité qui règne aux alentours de l'établissement. «Nous assistons impuissants à des scènes de violence désolantes et de toutes formes de troubles provoqués par des délinquants qui s'adonnent, au vu et au su de tout le monde, à la consommation de drogue et psychotropes», a déploré un parent d'élève. Ce dernier ajoutera que «dans cette montée fulgurante de la violence, les jeunes collégiennes sont souvent victimes des comportements de ces énergumènes». L'incendie du lycée Maraval a eu lieu quelques jours après l'agression perpétrée par un élève de la première année du lycée El Hayat contre son enseignante de mathématiques. Cette dernière a été sauvagement tabassée. «L'enseignante, qui a été brutalisée, a été rouée de plusieurs coups au niveau de nombreuses parties de son corps, ce qui lui a valu une évacuation rapide vers les services des urgences du CHU d'Oran où elle a subi une intervention chirurgicale», a-t-on indiqué. La réaction violente de l'élève intervenait lorsque l'enseignante l'a invité à quitter la classe pour manquement aux règles de la bienséance du cours. Les éducateurs sont habituellement confrontés à de véritables menaces souvent lancées par leurs élèves. Cette situation n'est pas sans conséquences irrémédiables. Au vu de l'accumulation des actes de violence, des cadres de l'enseignement claquent la porte de l'enseignement laissant leurs postes vacants. Le lycée des Frères Meftahi en est un exemple concret, un surveillant général et un censeur ont tout simplement jeté l'éponge.