La secrétaire générale du Parti des travailleurs Elle considère que la lettre adressée par l'ancien vice-président de Sonatrach, Hocine Malti, aux hautes autorités du pays, est «douteuse» à plus d'un titre. Alors que le statu quo pèse de tout son poids sur une scène politique complètement paralysée, la secrétaire générale du Parti des travailleurs plaide pour le report de l'amendement de la Constitution. Louisa Hanoune, qui s'exprimait hier lors de la session ordinaire du conseil national de son parti, dit avoir déjà «transmis cette requête au Premier ministre, Abdelmalek Sellal». L'amendement de la loi fondamentale n'est pas une priorité, au yeux de Mme Hanoune. Pour quelle raison? Si elle ne mentionne pas les priorités de l'heure, Hanoune affirme que le pays est en «danger». L'Algérie est ciblée par des tirs groupés, selon elle. L'amendement de la Constitution, constitue de ce fait «une occasion inespérée pour les puissances occidentales pour essayer de consacrer leurs intérêts», indique-t-elle. Mais comment est-ce possible? L'oratrice, qui, manifestement, détient des informations, accorde à l'APN un rôle beaucoup plus agissant. Donc, selon la pasionaria du PT, c'est à travers la chambre basse du Parlement, où elle siège depuis quatre mandats successifs, qu'on pourra défendre les intérêts du parti, comme la règle des 51/49% régissant l'investissement. Cependant, allant jusqu'à se contredire, Hanoune affirme que «l'actuelle APN issue d'une fraude massive ne représente que 20% de électeurs». Sur un autre plan, la responsable du PT a mis en exergue le fait d'avoir mis la charrue avant les boeufs concernant les réformes dites politiques initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en avril 2011. Tout en fustigeant le renversement du processus des réformes, Mme Hanoune prône leur deuxième lecture, puisque selon elle, lesdites réformes «sont totalement dévoyées et vidées de leur substance par les députés du FLN». Si elle concède que la corruption s'est généralisée, la première dame du PT, considère que la lettre adressée par l'ancien vice-président de Sonatrach, Hocine Malti, aux hautes autorités du pays, est «douteuse» à plus d'un titre. Pourquoi? D'abord, il s'est exprimé depuis l'étranger. Secundo, cette lettre incendiaire intervient après la spectaculaire attaque du complexe gazier de Tinguentourine à In Amenas, et la décision d'exploiter le très important potentiel de gaz de schiste prise par l'Algérie à travers l'adoption du projet de loi sur les hydrocarbures consacrant l'orientation sur le gaz non-conventionnel et l'éclatement de l'affaire de corruption Sonatrach 2. «Ce réquisitoire est-il motivé par la lutte contre la corruption?», s'est-elle encore demandé. Pas seulement, Louisa Hanoune trouve inacceptable que l'ancien ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou, «hausse le ton». Ce Monsieur du «tout-privatisation» qui a mis en branle le processus de privatisation du Crédit Populaire d'Algérie avant de surseoir inexplicablement à sa décision en 2007, est considéré comme «agent US à l'instar de Chakib Khelil et Abdelhamid Temmar», par Mme Hanoune. Durant son passage au ministère des Finances, il avait même tenté de privatiser les sites archéologiques de Timgad et Djemila, souligne-t-elle. Louisa Hanoune s'en est prise au Congrès mondial amazigh et au MAK, qui avaient soutenu l'intervention militaire française au Mali. Dans ce contexte, la secrétaire générale du PT a qualifié l'intervention au Mali de prétexte pour «siphonner les richesses naturelles de la région conformément au plans machiavéliques comme le Grand Moyen-Orient». Ainsi, fait-elle savoir que l'Algérie est assiégée par plus de 100.000 djihadistes armés suite à l'intervention de l'Otan en Libye.