C'est la 8e fois que le chef de l'Etat se rend dans la capitale de l'Est algérien. Perchée sur son rocher, comme un nid d'aigle, elle a reçu pour la huitième fois le président de la République, et ce, en l'espace d'un seul mandat présidentiel. Comme à l'accoutumée, la ville de Constantine en particulier et les autres agglomérations inscrites au programme, ont réservé l'un des accueils des plus «historiques» au président de la République. Des milliers de personnes, amassées tout le long des trottoirs menant au siège de l'APC, ont scandé des slogans, invitant Abdelaziz Bouteflika à briguer un second mandat. Cette euphorie grandiose est à mettre à l'actif des fréquentes visites effectuées dans la capitale de l'Est, et surtout à l'intérêt que porte le président de la République à cette localité, dans la perspective de lui redonner sa fierté un peu entachée par ses prédécesseurs. Sans nul doute, cette visite permettra aussi à cette wilaya, quelque peu délaissée, oubliée, bien qu'elle reste la capitale de l'est du pays, de retrouver son lustre d'antan, mais aussi d'engranger quelques dividendes consentis par l'Etat. Trente-deux projets, : dix-neuf ont été inaugurés, neuf pour la pose de la première pierre, deux en lancement et enfin deux autres ont été visités hier par Bouteflika. En effet, depuis fort longtemps, Annaba et Skikda ont été fort chargées par les pouvoirs successifs. Ces deux régions ont bénéficié d'investissements énormes au détriment de la wilaya de Constantine. Cette dernière a atteint un stade de sous-développement des plus précaires auquel il fallait remédier. Ainsi, la wilaya de Constantine commence à re-trouver sa place au soleil et se hisse à la hauteur de ses consoeurs longtemps bénéficiaires des regards attentifs du pouvoir. Pour la population locale, ces investissements accrus s'avèrent les plus bénéfiques pour relever les défis de demain. Dans la commune de Ben Badis, à quelque 20 km du chef-lieu de wilaya, Abdelaziz Bouteflika a procédé à l'inauguration d'un centre culturel réalisé sur le programme PCD. En effet, cette commune, qui dépend de la daïra d'Aïn Abid, a, encore, bénéficié d'une recette des P et T et d'un central téléphonique de 10.000 lignes avec un programme d'urgence en logements d'astreinte inaugurés à cette occasion. Par ailleurs, le président de la République a procédé à la pose de la première pierre d'une tranche d'un programme de réalisation de 3000 logements répartis comme suit : 2000 iront directement à la commune et les 1000 restants feront la joie des familles touchées par le glissement de terrain, phénomène très répandu dans cette wilaya. Il est évident, cependant, que toute localité a besoin d'une infrastructure éducationnelle. Dans cette localité, Abdelaziz Bouteflika a inauguré et baptisé un lycée d'une capacité de 1000 élèves au nom de Mohamed-Dib et une école fondamentale portant le nom de Brahim Benhamadi. Dans la commune d'El-Khroub, le président de la République s'est penché sur le secteur de la culture et de la formation professionnelle. Il a ainsi inauguré et baptisé un centre culturel au nom de M'hamed-Yazid, localisé au niveau de la cité 1600 Logements. Le coût de ce «bijou» s'élève à 51 millions de dinars. Autre infrastructure réalisée: l'institut de formation pour jeunes, réceptionné, et dont le coût dépasse 77 millions de dinars. Là, il faut préciser qu'une opération d'extension et d'achèvement a été inscrite en 2003 pour une autorisation de programme de 50 millions de dinars. Aujourd'hui, au regard de l'accueil, des dires et des commentaires, malgré une APC à majorité FLN, le président Abdelaziz Bouteflika a joué sur la corde sensible. Les coeurs ont accepté son quinquennat, car il a permis à cette région, longtemps écartée de la prise de décision, de relever la tête.