Très grand pour d'emplois, le secteur nécessite des investissements colossaux. Le secteur des travaux publics, troisième par ordre d'importance après les hydrocarbures et l'agriculture, était à l'ordre du jour mercredi soir au cours d'un dîner-débat à l'hôtel El-Aurassi. Invité par le Club excellence management dont la présidence était assurée par M.Tayeb Benouis, P-DG d'Air Algérie, en partenariat avec l'Institut supérieur de gestion (ISG) dirigé par M.Benabdeslam Brahim, le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a présenté les activités de son secteur aux patrons d'entreprises, publiques et privées, et aux journalistes présents à la manifestation. Après avoir annoncé que son secteur connaît un taux de croissance de 6,7% en 2003, le ministre a abordé les projets inscrits à court, moyen et long termes. Parmi les plus importants projets, figurent la réalisation de l'autoroute Est-Ouest, la rocade des Hauts-Plateaux, la rocade Sud d'Alger, celles de Tizi Ouzou et d'Oran, des nouvelles infrastructures ferroviaire, portuaire et aéroportuaire, l'achèvement de la transaharienne ainsi que la signalisation routière qui s'étend sur 10.000 km et la maintenance du réseau routier existant avec la résorption des 111 points noirs recensés à travers le pays. Le travail attendu dans le secteur est gigantesque par le retard accusé et le développement indispensable qu'il faudra mener de pair. Très grand pour d'emploi, le secteur des travaux public nécessite cependant des investissements colossaux. «La seule remise à niveau des 107.000 km de routes en Algérie nécessite une enveloppe de 340 milliards de dinars», précisera M.Ghoul. Un chiffre loin d'être aujourd'hui atteint, puisque le budget alloué en 2004 est de l'ordre de 57 milliards de dinars. En fait, les ambitieux projets inscrits à l'horizon 2004, 2005, 2007 et 2010, posent un sérieux problème de financement comme l'ont soulevé des participants lors des débats. L'un d'eux soulignera, d'ailleurs, que la solution réside dans la concession des ouvrages. «Mais nous y allons d'une manière irréversible avec cette préoccupation de prévenir tout échec», répondra le ministre tout en rappelant que lorsque qu'il avait en charge le secteur de la pêche, il avait fait adopter une loi en ce sens. Façon de démontrer son adhésion à cette option. Pour les usagers que nous sommes, cette formule débouchera sur les autoroutes à péage. Et ce n'est pas une mauvaise chose. Cette rencontre inaugurait le cycle des conférences prévues en 2004 par le Club excellence management et l'ISG. «Notre prochain invité sera le ministre de la Participation!» a annoncé à l'assistance M.Benabdeslam, en guise de clôture de la conférence que venait de donner M.Ghoul.