img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130318-03.jpg" alt="Un "dur"à la défense" / Le nouveau ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, fait figure de faucon, pour son opposition publique au retrait israélien de Ghaza en 2005, ou à tout gel de la colonisation, mais se montre plus circonspect sur le programme nucléaire iranien. Agé de 62 ans, cet ancien chef d'état-major au physique massif, à l'élocution lente et au visage austère, ambitionnait d'obtenir la Défense depuis son entrée en politique en 2008 au Likoud, le parti de droite de Benjamin Netanyahu qui l'avait à l'époque présenté comme le «premier soldat d'Israël». Il lui a fallu toutefois patienter pour réaliser son rêve, se contentant dans le précédent gouvernement d'un titre de vice-Premier ministre chargé des Affaires stratégiques. Fils d'un ouvrier d'origine ukrainienne, Moshé Yaalon a vécu dans un kibboutz et milité au Parti travailliste dans sa jeunesse, avant d'adopter des positions plus à droite. Officier parachutiste, il dirige en 1988 les commandos de l'état-major, l'unité la plus prestigieuse de l'armée, participant directement à l'assassinat du n°2 de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Abou Jihad, en 1988 à Tunis. Nommé général en 1995, il a dirigé les services de renseignements puis les commandements Nord et Centre avant de devenir chef d'état-major en 2002. Pendant la deuxième Intifada (2000-2005), il se forge une image de «dur», au premier rang de la répression contre les Palestiniens. En 2002, il n'hésite pas à traiter les Palestiniens de «cancer». Sa carrière militaire se termine brutalement en 2005 quand il s'oppose au retrait unilatéral de la bande de Ghaza décidé par le Premier ministre Ariel Sharon. Il se voit sèchement refuser par Shaul Mofaz, alors ministre de la Défense, une prolongation d'un an de son mandat, qu'il est coutume d'accorder à un chef d'état-major.