C'est fou ce que les peuples européens endurent. Chômage en hausse. Licenciements en séries. Fiscalisation à outrance. Ménages mis en faillite. Jeunesse sans perspectives. Retraités ponctionnés. Envolées des prix à la consommation. Couverture sociale de plus en plus réduite. Toute la panoplie des agressions socio-économiques leur a été infligée. Du moins le croyait-on. Après l'Irlande, la Grèce, l'Espagne, le Portugal,... voilà que la finance mondiale grimpe une nouvelle marche à Chypre. Les Chypriotes ne peuvent plus retirer leur argent déposé en banques. Les guichets ont été fermés. Les distributeurs automatiques sont vides. Leur argent est pris en otage. Le temps que soit ponctionnée une partie de leur argent déposé dans les banques. Après tant et tant de misères voici venu le temps du racket institutionnel. L'endettement du pays est devenu tel que les autorités de Chypre ont dû solliciter l'aide de l'Union européenne. L'institution continentale conditionne son assistance financière et son «plan de sauvetage» par un prélèvement d'office sur tous les comptes bancaires des Chypriotes. Entre 7 et 10%, selon le solde du compte. Les médias occidentaux parlent de «grande première» de ce qui n'est en réalité que du racket institutionnalisé. D'autres évoquent un «tabou» qui vient de tomber. C'est-à-dire une ligne rouge franchie à Chypre qui servira de «laboratoire» avant de rendre sa pratique acceptable dans les autres pays de l'Union. Le pire est que ces prélèvements doivent servir à sauver les banques en difficulté dans l'île. Plus rien ne semble arrêter les excès de la finance mondiale. A ce rythme de fragilisation des pays développés, c'est l'explosion populaire qui est recherchée. C'est le chaos programmé. Pas seulement dans ces pays, hier riches, mais surtout et par réaction dans tous les pays en voie de développement ou carrément pauvres. Les immigrés venus des pays du Sud reçoivent de plein fouet les effets de cette régression. Ils sont de plus en plus victimes de racisme. Ils sont montrés du doigt comme «l'étranger qui vient manger notre pain», qui «vit de nos cotisations sociales», etc. Conséquences, les partis extrémistes connaissent, en Europe, leurs meilleurs succès électoraux. En Afrique, les pauvres s'enfoncent, chaque jour davantage, dans la misère. Leurs gouvernants sollicitent l'aide humanitaire en oubliant que les anciens donateurs sont ruinés. Qu'il n'y a plus de ressources pour soutenir une quelconque aide humanitaire. A ce rythme, les peuples des pays du Sud se soulèveront comme ceux d'Europe. En plus de ceux qui sont déjà en proie au chaos, en Afrique et au Moyen-Orient. En Europe, les peuples n'en sont qu'à exprimer leur «indignité». Mais la banalisation en vue de la ponction «chypriote», installera toute l'Europe dans le cycle infernal de la violence. Pendant ce temps-là, les Algériens vivent leur plus belle période de prospérité. Les salaires ont été augmentés. Les logements sont distribués gratuitement. Tous les enfants sont scolarisés gratuitement. L'accès aux soins est garanti à tous. Le gouvernement met les bouchées doubles pour créer encore plus d'emplois, pour réaliser au plus vite d'autres logements, pour accélérer la relance de l'agriculture aux résultats déjà positifs, pour assurer l'égal accès à l'eau potable dans tout le territoire, à l'électricité, au gaz,... De plus, tous les produits de première nécessité restent toujours subventionnés. Un bonheur que des forces du mal s'évertuent, par la manipulation multiforme, à «casser». L'image de l'Algérie hors du cyclone leur est insupportable. Celle des Algériens vivant mieux que des Européens les rend fous furieux. Ceci dit, «il vaut mieux faire envie que pitié!». Malgré toute l'adversité!