Le gouvernement exclut le report du scrutin comme proposé par le FFS et le numéro un de l'ex-FIS. La prochaine présidentielle sera organisée par l'actuel staff d'Ouyahia. Un gouvernement contesté par la majorité de la classe politique qui exige le départ d'une équipe, «au service de la candidature du président Bouteflika», comme une garantie de la transparence du scrutin d'avril. Samedi, le chef du gouvernement a présidé la première réunion de la Commission nationale chargée de la préparation de l'élection présidentielle. La commission regroupe les ministres les plus discrédités, à l'image du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, et celui des Affaires étrangères. Elle comprend également les ministres de la Justice, garde des Sceaux, des Finances, des Transports, de la Communication et de la Culture et des Postes et des Technologies de l'information et de la Communication ainsi que le secrétaire général en charge de l'administration du ministre de la Défense nationale. Dans son intervention, Ouyahia a rassuré officiellement les plus sceptiques que le gouvernement veillera à «la neutralité totale» de l'administration dans l'organisation de la prochaine élection présidentielle. Un engagement dit-on qui vise à garantir que «le choix du peuple algérien souverain s'exprime en toute transparence». En outre, M.Ouyahia a relevé que la première phase liée à l'élection présidentielle à savoir la collecte des signatures par les candidats, se déroule «en toute légalité et avec le maximum de facilités», arguant le fait qu'à la différence des élections présidentielles de 1995 et 1999, «les documents exigés pour légaliser les signatures sont limités» aux cartes d'identité nationale et d'électeur. «Cette adaptation, a-t-il souligné, renseigne sur la volonté du gouvernement de réunir les conditions possibles d'équité, de transparence et de facilitation pour les candidats et pour les électeurs souverains». Le chef du gouvernement a assuré qu'il «demeurerait à l'écoute». De toutes les parties concernées par cette élection présidentielle pour «prendre connaissance» de leurs préoccupations et, le cas échéant, prendre les mesures requises pour mettre immédiatement un terme à toute violation de la loi. Présidé par le chef du gouvernement, la commission nationale a pour mission de veiller à la promulgation des textes réglementaires et des instructions présidentielles en matière d'organisation de l'opération électorale. Elle se propose également d'octroyer à chaque département ministériel impliqué dans l'organisation des élections les crédits nécessaires à partir de la provision prévue à cet effet par la loi des finances pour l'année en cours. La commission devra, en outre, réunir les conditions techniques et matérielles adéquates pour le scrutin à travers le territoire national et au bénéfice de la communauté algérienne à l'étranger, elle devra également mobiliser les moyens et l'assistance technique nécessaires au fonctionnement libre de la commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle tant au niveau national qu'au niveau local «et devra, par ailleurs, garantir la disponibilité des moyens et locaux» destinés au déroulement de la campagne électorale. Cette commission est appelée à réunir les conditions techniques de travail de la presse nationale et internationale et celles nécessaires à la «sécurité pour le déroulement de la campagne électorale et du scrutin dans le calme et la sérénité». Il en ressort aussi, au lendemain de cette rencontre, que le gouvernement a bel et bien l'intention d'organiser ce scrutin à la date réglementaire, excluant de facto le report comme proposé par le FFS et le numéro un de l'ex-FIS.