Le président de la République reçoit le Commandant d'AFRICOM    Larbaoui reçoit le ministre italien de la Culture    APN : le groupe chargé d'enrichir l'avant-projet de loi relatif aux associations auditionne des représentants de la société civile    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 47.161 martyrs et 111.166 blessés    Education : le gouvernement examine les mesures proposées pour la révision des programmes scolaires    Réunion du gouvernement: exposé sur les procédures de mise en œuvre du projet de réalisation du film sur l'Emir Abdelkader    Le président Tebboune salue l'opération de libération du ressortissant espagnol    Volleyball: les championnats d'Algérie connaitront un changement de formule de compétition en 2025-2026    Aïn Temouchent: commémoration du 13e anniversaire du décès du moudjahid Belhadj Bouchaïb, membre du groupe historique des 22    Skikda: 162 millions de dinars pour la réhabilitation des infrastructures devant accueillir une partie des Jeux scolaires africains    Union nord-africaine de football: "un intérêt croissant pour le football scolaire de la part de la CAF"    ONSC: lancement d'une consultation au profit des associations pour enrichir l'avant-projet de la loi sur les associations    CNFE: plus de 6500 stagiaires formés en 2024    Libération du ressortissant espagnol enlevé : Magramane met en avant les positions humanistes de l'Algérie    Le ressortissant espagnol libéré adresse ses remerciements au président de la République    Le Directeur général de la Protection civile en visite de travail et d'inspection dans la wilaya d'El Meghaier    En qualité d'envoyé spécial du président de la République, le ministre de la Communication reçu par le Premier ministre du Royaume du Lesotho    ETUSA: injection progressive de 30 nouveaux bus fabriqués localement    M. Belmehdi préside l'ouverture de la 20e édition du Concours international du Prix d'Alger de récitation et de psalmodie du Saint Coran    Alliance Algérie-Europe pour l'hydrogène vert    L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'attend à des marchés tendus cette année    «L'épicentre du terrorisme mondial s'est déplacé vers la région du Sahel»    L'entité sioniste a perdu la guerre    Saâdaoui met en place la Commission nationale d'évaluation du niveau scolaire    Réhabilitation et mise en valeur des espaces verts    81 foyers raccordés au gaz naturel à Brabria    L'ADN de la classe politique ukrainienne (Partie III)    Le dialogue au lieu de la confrontation    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha reçoit le chef des Forces de défense populaire ougandaises    Générale de la pièce «Ech'Chabih»    Renforcement des mécanismes de financement, amélioration du cadre réglementaire et formation parmi les recommandations phares    Lancement de travaux d'aménagement de monuments historiques et de cimetières de chouhada    Muay thaï : L'Algérien Anane défie l'Ecossais Carrillo le 24 janvier    Du foot aux couleurs africaines    Tennis : Installation d'une commission d'homologation des infrastructures    Journée nationale de la Commune        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Parlement out!
DEBAT SUR LA CORRUPTION, LA REVISION DE LA CONSTITUTION ET LA FRONDE SOCIALE...
Publié dans L'Expression le 23 - 04 - 2013

La chambre basse du Parlement vient de faire l'impasse sur l'ouverture du débat sur la corruption
Les membres des deux chambres sont aux abonnés absents. Les rares tentatives d'amorcer le débat sur la corruption ont été avortées.
A quoi servent les parlementaires algériens, si ce n'est pour prendre part à des conférences interparlementaires, à siéger dans des comités d'amitié ou à recevoir des délégations étrangères. Au moment où le chaudron social est en ébullition, où le débat sur le projet de révision de la Constitution et des scandales de corruption bat tout son plein, les membres des deux chambres sont aux abonnés absents. Les rares tentatives d'amorcer le débat sur la corruption ont été avortées. Cette timide tentative ne justifie en rien l'inertie, voire la paralysie de cette assemblée, appendice de l'Exécutif, quant aux questions attendues et intéressant l'opinion publique et relevant de l'avenir de la nation.
La chambre basse du Parlement vient de faire l'impasse sur l'ouverture du débat sur la corruption. Une question lancinante et fondamentale ayant éclaboussé notamment la gestion de la rente des hydrocarbures. Le bureau de l'APN a refusé durant la session de l'automne d'inscrire une question orale relative à la corruption déposée par le député Lakhdar Benkhelaf du Front de la justice et du développement (FJD), au motif que l'APN était en congé. Cette question, dont le contenu se rapporte à une question d'actualité brûlante, est destinée au ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Sa conformité avec toutes les conditions requises dans les dispositions des articles 100 et 134 de la Constitution et de la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement du Parlement ainsi que sa relation avec le gouvernement, n'a pas empêché son rejet. Le second refus ou le blocage émane cette fois-ci du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Mohamed Khoudri. Le motif avancé est que cette question pourtant étudiée et examinée par le bureau de l'APN «ne cadre pas avec les compétences du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi». Donc, l'Exécutif qui enfonce par là même le clou vient, du coup, fermer cette illusoire et ultime fenêtre d'expression. Toutefois, le même député s'insurge contre la volonté des membres du gouvernement de trop minimiser le rôle de l'APN, en anéantissant cet unique outil de «questions orales» à la disposition des députés à même de tenter d'ouvrir le débat sur la corruption. L'évacuation délibérée de cette question est qualifiée de violation flagrante des prérogatives des parlementaires.
De ce fait, le député, auteur de cette initiative, se dit contraint de recourir au Premier ministre auquel sera reposée cette question en espérant qu'elle relève de ses compétences. La possibilité d'ouvrir un débat sur la corruption et d'autres questions d'une très haute importance relève enfin de compte du tabou à l'Assemblée que d'aucuns qualifient d'«Assemblée croupion» et «chambre d'enregistrement». Outre cette mise sous le boisseau de «questions orales», les initiatives de députés sont quasiment nulles. Cela d'une part. D'autre part, paradoxalement, les conseils interministériel et des ministres se font de plus en plus rares depuis quelque temps. Cela pose avec acuité la problématique relative aux équilibres entre les trois pouvoirs et le rôle de l'APN qui persiste dans sa fonction de chambre d'enregistrement. C'est là que transparaît l'emprise de l'exécutif sur le législatif qui, encore une fois, relance le débat sur la séparation des pouvoirs. Alors que le gouvernement est confronté à une forte ébullition du front social, la généralisation de la corruption, et même des conflits sociaux particuliers, et un climat régional des plus déstabilisants, les députés ne bougent pas le petit doigt. Il faut dire que l'image véhiculée par la représentation nationale est le moins que l'on puisse dire affligeante et désespérante. L'APN tout comme le Conseil de la nation se sont révélés au grand jour comme de simples chambres d'enregistrement.
De nombreux autres griefs sont formulés par les citoyens algériens à l'encontre de cette Assemblée. Le débat public sur la révision constitutionnelle est quasi inexistant. L'impuissance du Parlement et de la classe politique, par ailleurs, domestiqués, à ouvrir un débat sur quoi que ce soit ou à faire la moindre proposition de loi, offre un spectacle déplorable. Cette Assemblée persiste encore dans ses errements et à servir tout au plus de simple vitrine. Les députés mal élus sont issus d'une élection qui a connu une abstention record et continuent de se la couler douce.
La majorité écrasante issue des deux appareils, FLN et RND, est accusée de faire barrage, annihilant toutes les rares tentatives des députés en vue d'amender certains articles. Pis encore, cette majorité est accusée de faire bloc en dévoyant et vidant de leur substance toutes les réformes initiées par le chef de l'Etat. L'APN, installée définitivement dans ses activités de routine, reprendra aujourd'hui ses travaux en séance plénière consacrée à la validation de la qualité de membre d'un nouveau député et au débat du projet de loi amendant et complétant la loi n° 04-08, relative aux conditions d'exercice des activités commerciales. Le feuilleton continue...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.