Le ministre qui a esquissé l'expérience algérienne, en matière de relations gouvernement-Parlement, a saisi cette occasion pour présenter le bilan du travail de coordination entre l'Exécutif et les deux Chambres du Parlement. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Abdelaziz Ziari, a annoncé, hier, au forum d'El Moudjahid, que le gouvernement pourrait présenter à partir de 2007 la loi portant règlement budgétaire devant le Parlement. “Il y a un certain nombre de mécanismes à mettre en place dans certains départements ministériels. Tout cela pourrait être prêt à la fin 2006, et le gouvernement ira normalement, à partir de l'année d'après, c'est-à-dire 2007, vers la présentation de ce texte devant le Parlement”, a-t-il indiqué lors des débats qui ont suivi son exposé liminaire. Le ministre, qui a esquissé l'expérience algérienne en matière de relations gouvernement-Parlement, a saisi cette occasion pour présenter le bilan du travail de coordination entre l'Exécutif et les deux Chambres du Parlement, lors des trois dernières sessions de ce dernier. Concernant la session de printemps du Parlement, M. Ziari a indiqué qu'en tout 32 textes de loi ont été adoptés par les deux Chambres, dont des législations se rapportant à des thèmes aussi importants que les codes civil, de la famille et de la nationalité, les lois sur les hydrocarbures et l'eau et l'accord d'association avec l'Union européenne. D'autres textes non moins importants sont, d'après le ministre, à l'étude au niveau de l'APN. Il s'agit, notamment de la loi sur la corruption, la loi sur la ville et les textes régissant les professions de notaire et d'huissier de justice. Pour les questions adressées par les parlementaires aux membres de l'Exécutif, M. Ziari a précisé que, concernant la première Chambre, 118 questions orales et 77 écrites ont été déposées par les députés. Sur ce total, les réponses des membres du gouvernement ont été respectivement de 84 et 70. Pour le Conseil de la nation, le nombre de questions posées durant la dernière session a été de 13 pour les questions orales et de 8 pour les questions écrites. À une question à propos de celles posées par les députés et qui ne trouvent pas de réponses de la part des membres du gouvernement, M. Ziari a relevé qu'il y a un problème qui se pose au niveau même de la nature de ces questions qui, pour certaines, relèvent du président de l'APC, du chef de daïra ou du wali. “Les questions orales doivent revêtir le caractère d'actualité nationale et non locale et celui de l'urgence”, a-t-il expliqué, tout en se déclarant favorable à une révision de la Constitution du pays afin de pouvoir éclaircir un certain nombre de questions. M. Ziari a enfin affirmé que les lois relatives à l'APC et à la wilaya ainsi qu'à la Fonction publique seront prochainement présentées au Parlement. H. Saïdani