Les grandes manoeuvres ont commencé On retient, entre autres noms, ceux de l'actuel ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, du coordinateur du mouvement de redressement, Abdelkrim Abada, ainsi que du sénateur du tiers présidentiel, Mohamed Boukhalfa. Le parti du FLN semble se diriger vers un dénouement rapide de la crise. Peu à peu, les parties en conflit se rendent à l'évidence en ouvrant la porte au compromis. De ce fait, le rapprochement se dessine de part et d'autre, selon quelques observateurs. Il est question notamment, de la tenue de la session du comité central dans les plus brefs délais. La majorité des membres du CC du FLN sont sur la même position tendant à mettre un terme à la paralysie qui n'a que trop duré. Ils travaillent de concert pour la même mouture de la Constitution et la préparation de la présidentielle qui constituent de nouveau les facteurs de rapprochement entre les différentes factions. Toutefois, pour l'heure aucun nom n'a filtré à propos de la succession à Abdelaziz Belkhadem, déchu lors de la 6e session du comité central. On retient, entre autres noms, ceux de l'actuel ministre de la Santé Abdelaziz Ziari, le coordinateur du mouvement de redressement Abdelkrim Abada, ainsi que le sénateur du tiers présidentiel, Mohamed Boukhalfa. En revanche, la candidature de Saâdani semble définitivement exclue. «Les conditions adéquates pour aller à la session extraordinaire du comité central ne sont pas encore réunies, mais on a constaté une légère amélioration», a indiqué Mohamed Seghir Kara. Dans ce contexte, M.Kara apprécie notamment «la neutralité exemplaire du président du bureau politique provisoire, Abderrahmane Belayat». Récemment, le mouvement de redressement a sillonné pas moins de 17 wilayas pour mener une campagne de sensibilisation et de concertation à travers les mouhafadhas, a-t-il ajouté. «On s'efforce même de ramener à la raison les membres du comité central (environ une centaine) que l'ex-secrétaire général a fait venir au parti sans qu'ils aient un lien avec le FLN», soutient-il. Ecartés et perdant leur influence du fait de la destitution de Belkhadem, ceux-là jouent la carte de Saâdani pour revenir par la grande porte, affirme un membre du comité central. Pour faire main basse sur cet appareil, «ces partisans de la chkara», indique notre source, en citant Mohamed Djemaï, l'ex-président du groupe parlementaire du FLN, Bahaeddine Tliba, député de la circonscription de Annaba, milliardaire et leurs consorts. Ces derniers, poursuit la même source, «sont prêts à utiliser les gros moyens ou à miser gros». Le deuxième, avoue notre source «s'est déclaré prêt à parier près de 20 milliards de centimes pour l'achat des voix au profit de leur parrain lors de la prochaine session extraordinaire pour élire le SG, qu'ils veulent tenir le plutôt possible». Le premier sus-nommé «est prêt à miser le double pour se payer cette élection», révèle-t-on encore. Notre source explique que «tout en se targuant du soutien acquis du groupe des 156 membres ayant voté pour le maintien de Belkhadem à la tête du parti, ils comptent sur l'éparpillement des 190 voix restantes au sein des autres parties». De même, la date du 11 mai annoncée récemment relève d'une campagne orchestrée par les membres du comité central comptés sur les «lobbies» de Saâdani et consorts, de l'avis de ce membre du CC. Contacté par téléphone, Kassa Aïssi commente que «toutes les dates supposées de la tenue de la session extraordinaire du CC, avancées jusqu'ici, sont fausses et non crédibles». Au demeurant, estime-t-il «la seule instance habilitée à communiquer l'échéance de cette session est bien entendu, le bureau politique». M.Aïssi a affirmé que «le vote à bulletin secret est une conviction acceptée et partagée par les différentes parties, d'autant plus que ce mode électoral est prévu dans l'article 9 du règlement intérieur du comité central». Toutefois, fait-il savoir «si les consultations se poursuivent toujours, le parti n'a pas enregistré des candidatures potentielles et définitives». .