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Les jeunes veulent-ils vraiment travailler?
LES METIERS MANUELS SONT BOUDES
Publié dans L'Expression le 30 - 05 - 2013


La malédiction des hydrocarbures est passée par là
Les «métiers» comme on les appelle dans le jargon populaire sont devenus une denrée rare. Et pourtant, c'est dans ces métiers que les offres d'emploi sont les plus importantes.
Cela se passe en pleine banlieue de la capitale. Plus exactement à Rouiba. Cette petite ville est restée presque une année, tenez-vous bien, sans...facteur! La raison: l'ancien facteur a pris sa retraite et il y eut du mal à trouver un remplaçant. Le «casting» a duré plusieurs mois, mais les jeunes semblent totalement désintéressés de ce noble métier! Même s'il est sympa d'en parler, cette anecdote témoigne du manque d'intérêt des jeunes pour certains métiers. Le facteur n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Ce n'est un secret pour personne que les métiers, particulièrement manuels, soient boudés par les jeunes Algériens. Il est plus facile de trouver un médecin, un pharmacien... qu'un plombier, maçon ou menuisier... Et même quand on les trouve, ils se font désirer. S'il vous plaît, c'est sur rendez-vous. Le salaire ça ne se discute même pas. Par exemple, un maçon vous dit texto qu'il veut juste le salaire qui se fait partout, c'est-à-dire, 2000 DA la journée! En plus, il ne se déplace pas pour n'importe quoi. Qui d'entre vous n'a pas attendu en vain l'arrivée de l'un de ces artisans? C'est un véritable parcours du combattant que d'aller à la recherche d'un maçon. A la première discussion, il ne dit jamais non. Il est juste occupé pour plusieurs semaines chez un autre citoyen. Il ne peut pas venir avant de terminer le travail. Il faut attendre plusieurs mois pour qu'il vienne voir les travaux qu'on lui propose de réaliser, qu'il acceptera sous certaines conditions. Alors que dire d'un agriculteur, plombier, peintre, mécanicien, tôlier, électricien, soudeur, cordonnier... Bref, les «métiers», comme on les appelle dans le jargon populaire, sont devenus une denrée rare.
Et pourtant, c'est dans ces métiers que les offres d'emploi sont les plus importantes. L'offre d'emploi est abondante, mais les demandes ne suivent pas! Comme les citoyens qui ne trouvent pas, qui pour faire leurs petits travaux où réparer leurs voitures, les entrepreneurs sont également confrontés à ce problème. Un exemple, lors de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal au début du mois à Laghouat, des entrepreneurs locaux ont fait part de leurs difficultés à recruter des travailleurs dans le bâtiment. Même constat fait par les agriculteurs. Ce qui avait mis en grogne un Sellal, qui n'est pas allé par quatre chemins pour exprimer sa colère. Texto, il répond aux jeunes qui lui réclamaient de l'emploi: «Du travail oui, mais ça sera dans le bâtiment et l'agriculture», leur a-t-il lancé sèchement. Le manque de main-d'oeuvre est un problème récurrent. Alors que le pays a lancé divers grands chantiers d'envergure, l'Algérie a été contrainte d'«importer» de la main-d'oeuvre chinoise. Quel gâchis pour un pays où le chômage a atteint des cimes! Cette situation fait qu'une question vient naturellement à l'esprit: les jeunes veulent-ils vraiment travailler? Il y a une année, nous posions en off la question à un diplomate d'un pays asiatique de ce qu'il pensait réellement du travail des jeunes Algériens. Réticent au début, il répondit: «C'est de bons travailleurs.» Mais au fil de la discussion et quand la confiance s'est installée il nous dira: «Je vous dis sincèrement, j'ai remarqué que les jeunes Algériens voulaient tous travailler comme chauffeurs ou agents de sécurité. Le travail manuel ne les intéresse guère», ce qui a fait l'effet d'une douche froide. Voilà l'image qu'ont de nous les étrangers. Mais il faut être lucide avec nous-mêmes, cette image est réelle. Allez demander à un jeune, même sans formation, de travailler dans le nettoyage des voiries, dans la soudure, par exemple, travailler la terre...Il vous répondra sèchement: «Jamais de la vie!». Gardien de parking, vendeur informel,...c'est moins contraignant et plus rentable. Alors tant qu'à faire! Mais parallèlement, il crie au chômage! Les temps ont donc changé. La malédiction des hydrocarbures est passée par là. Ce qui a fait de l'Algérie un pays...rentier qui importe artisans et ouvriers pour les «petits» métiers.


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