Les rebelles renforcés par des jihadistes se sont retranchés dans un quartier de Qousseir La bataille pour Qousseir, s'est radicalisée ces derniers jours, où les rebelles, renforcés par l'arrivée de jihadistes, se sont retranchées dans un quartier de la ville. Les rebelles luttaient avec acharnement hier pour défendre leurs positions à Qousseir, soumises à un déluge de feu de l'armée appuyée par le Hezbollah libanais, la guerre en Syrie ne donnant aucun signe de répit malgré les efforts diplomatiques. L'opposition syrienne, saluant la «résistance» de la rébellion à Qousseir, a de nouveau exigé le départ du président Bachar al-Assad et «l'arrêt immédiat des opérations militaires des forces du régime, du Hezbollah et de l'Iran» pour participer à la conférence internationale de paix que Washington et Moscou cherchent à organiser. Et dans un nouveau débordement du conflit au Liban voisin, six roquettes tirées de Syrie se sont abattues dans la région de la Békaa (est), dans un secteur proche d'un fief du Hezbollah, sans faire de victime a annoncé une source de sécurité. Les rebelles sont désormais retranchés dans le nord de la ville, et ont reçu ces derniers jours des renforts de jihadistes ayant réussi à passer à travers les lignes de l'armée, selon l'Osdh (basé en Grande Bretagne). Leurs positions sont soumises à de violents bombardements à l'artillerie lourde de l'armée, qui cherche à ouvrir un passage sûr entre la capitale et le littoral, et qui a renforcé ses positions avec l'arrivée de renforts. Des milliers de civils se trouvent encore à l'intérieur de la ville, selon le responsable de l'Osdh, qui a confirmé qu'un millier de blessés restaient bloqués et qualifié la situation sanitaire et médicale de «très mauvaise». Dans un communiqué, la Coalition nationale de l'opposition a salué «le courage et la résistance» de la rébellion dans la bataille de Qousseir. «Le peuple poursuivra sa lutte pour libérer sa terre à n'importe quel prix et contraindra le Hezbollah à retirer ses forces, qu'il le veuille ou non», a assuré la coalition. L'opposition a justifié les conditions posées pour sa participation à la conférence de paix: «Assad ne respectera pas les efforts en vue d'un accord et les utilisera pour gagner plus de temps en vue de détruire, tuer et terroriser». Elle a dénoncé comme «très graves» les déclarations de M.Assad jeudi à la télévision du Hezbollah, Al-Manar, où le président syrien s'était dit «très confiant» dans la victoire et n'avait pas écarté de se présenter à la présidentielle de 2014. Damas a donné son accord de principe à la conférence internationale de paix initiée par Moscou, partenaire de la Syrie, et Washington qui soutient l'opposition, pour tenter de mettre fin aux violences. Une réunion regroupant les Nations unies, les Etats-Unis et la Russie est prévue le 5 juin à Genève pour préparer la conférence. Ailleurs dans le pays, des combats se déroulaient sur les fronts d'Alep (nord), Deraa (sud) et dans la province de Damas, a indiqué l'OSDH en faisant état d'environ 120 morts vendredi. Au Liban voisin, six roquettes se sont écrasées près de la région du Hermel, un bastion du Hezbollah, selon la source de sécurité. De tels engins s'abattent régulièrement au Liban, où les forces politiques sont divisées entre pro et anti-Assad. Des heurts meurtriers ont lieu régulièrement à Tripoli (nord) entre partisans des deux camps. De plus, des sunnites libanais se portent volontaires pour renforcer les rangs de la rébellion syrienne. Alors que la communauté internationale s'inquiète du rôle croissant des groupes jihadistes au sein de la rébellion, le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé avoir ajouté le front Al-Nosra dans sa liste d'organisations «terroristes», en raison de liens avec Al Qaîda.