img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130608-07.jpg" alt=""La scène est à vous!"" / Un espace libre vous est offert. Musique, théâtre, one-man-show, humour, atelier de lecture, de poésie, de photo, ciné-débat etc. A vous de jouer donc. Un nouvel espace culturel a ouvert ses portes mercredi dernier, au 03 rue Didouche-Mourad. Il est cogéré par Samir Ouar et Boudjemaâa Lydia, deux jeunes Algériens ayant vécu et étudié à l'étranger. Lui en Belgique où il a lancé une association culturelle dont il est encore président là-bas (tout en travaillant à côté) et elle en France. Fort de leur expérience dans l'organisation, ils décident de rentrer au pays pour capitaliser leurs expériences et monter un projet qui leur ressemble. Leur motivation première est non le gain d'argent tiennent-ils à soutenir, mais surtout l'amour de l'art. C'est ainsi que l'Escalier des artistes est né. Ce dernier, un concept original et unique en Algérie. En effet, l'idée est venue de la volonté d'offrir au public algérois et algérien une «scène qui nourrirait tous les sens. La vie artistique en Algérie abonde. Notre jeunesse a toujours fait preuve de créativité et d'un penchant naturel envers l'art, quelle que soit sa déclinaison: musique, théâtre, littérature, arts plastiques, etc. Il nous a paru tout à fait évident d'offrir à ce foisonnement un espace d'expression. L'Escalier des artistes est donc un lieu où se côtoient musiciens, chanteurs, comédiens, peintres, écrivains, vous et nous autour d'une table aux saveurs multiples. L'établissement offre une scène ouverte d'expression culturelle. Ainsi, vous pourrez apprécier le talent artistique des personnes qui se produisent en gardant une proximité propice à la naissance des vocations et qui sait,... à la révélation de nouveaux talents. Ce mélange des genres cultivera à coup sûr des habitudes nouvelles et comblera tous les publics» lit-on dans la page de présentation sur le site web de cet établissement, très original. Et d'ajouter: «L'Escalier des Artistes n'est pas qu'un simple lieu de restauration. Outre son agenda culturel propre, notre établissement met à disposition avec différents partenaires (associations, agents artistiques, entreprises, personnes privées, collectivités locales,...) la possibilité de monter des projets et créer des évènements en tous genres.». Nous nous sommes rendus sur les lieux, le jour de son ouverture, la semaine dernière, cet espace bigarré que l'on reconnaîtra à son mur d'entrée au niveau des escaliers, grâce à une fresque peinte par les étudiants en dernière année de l'Ecole des beaux-arts est une antre bien particulière. Ses couleurs de prédilection sont le rouge et le gris, surmonté de blanc. Plusieurs citations liées notamment à la musique, à la littérature et au cinéma rehaussent ses murs. Il y a effectivement une petite scène qui s'offre au regard du visiteur dés qu'on traverse le seuil de cet établissement au fond, à gauche. L'espace est bien aéré et plus ou moins grand. Les réseaux sociaux ont bien fonctionné. Résultat des courses, un public nombreux qui a commencé à affluer dés l'ouverture. Pourquoi cet endroit? Samir Ouar nous répond cette fois, les yeux dans les yeux: «Pour deux choses primordiales et fondamentales. La première est qu'une société qui tourne le dos à la culture meurt. La 2e chose est que je suis convaincu que mon pays est bourré de talent, de gens qui ont soif de culture, de connaissance. Il en existe certes quelques îlots à gauche et à droite mais qui n'ont pas l'occasion de s'exprimer, de se rencontrer. Ça va être notre leitmotiv d'ailleurs et qu'il y ait une infusion culturelle dans ce lieu. Aussi bien la musique, que la littérature, la poésie, la photo. On va animer un atelier de photo la semaine prochaine. On offre une location certes, mais elle n'est destinée en aucun cas à ce public là. Elle s'adresse au privé qui veut louer l'espace pour une soirée, par exemple, si disponibilité il y a car la priorité sera toujours donnée à l'art. Elle s'adresse aussi aux entreprises qui veulent faire des séminaires etc. La location ne concerne absolument pas le volet artistique et culturel. C'est une scène libre, d'expression libre, le passant peut prendre sa guitare, appeler ses potes et venir jouer. A côté de l'aspect libre de la scène, il y a la programmation propre de nos partenaires qui sont nos artistes, producteurs dont Belda diffusion. Le programme est en cours d'être ficelé, et bien étoffé, pour être publié sur la page Facebook. Pour le mois de Ramadhan nous aurons bien sûr une bonne programmation.... On est contacté par plein de groupes qui activent sur la Toile. Vous pouvez venir exposer vos oeuvres, certes, ou initier les gens amateurs à la photo... A partir de la semaine prochaine on compte ouvrir jusqu'à une heure du matin».Et d'expliquer encore: En Algérie il y a ceux qui investissent pour gagner de l'argent et les autres, qui sont des passionnés. Nous faisons résolument partie de la seconde catégorie. D'ailleurs nous remercions M.Bettache le maire d'Alger qui a vraiment cru en nous et vu cette passion qui nous anime. Il nous a fait confiance et nous le remercions.». Pas de sélection, ainsi amis artistes, cette scène vous est offerte. Faites-en ce qu'il vous plaît, mais bien! L'appel est lancé.. Musique, théâtre, one-man-show, humour, atelier de poésie, lecture, dans toutes les langues, ciné-débat... A vous de jouer. Et surtout, faites-nous surprendre!