Cinq citoyens, ayant construit leurs maisons sur le plateau de Sid Bouderham de manière illicite, ont fait les frais d'une nouvelle opération de démolition. Mercredi dernier suivant une procédure réglementaire, les engins de la commune accompagnés par les services de la Gendarmerie nationale ont procédé à la destruction de cinq maisons en voie d'achèvement. Le squat des terrains dans la région de Béjaïa est légion. Le cas du plateau de Sidi Bouderham est assez illustratif. L'accaparement de plusieurs hectares pour la construction de maisons, loin de répondre aux normes requises se fait de nuit. On débroussaille, puis on entreprend de construire très rapidement pour mettre la municipalité devant le fait accompli. Les maisons poussent alors comme des champignons. Elles seront vite légalisées par le raccordement au réseau Sonelgaz. Cette pratique date depuis des années. Elle se poursuit. Des habitations ont été érigées non seulement dans l'illégalité totale, mais en empiétant aussi sur le domaine forestier. Il est utile de rappeler que des mesures similaires ont été prises récemment, touchant sur la côte-ouest de la commune de Béjaïa, à Saket, plus d'une dizaine de constructions illicites. Ces opérations ont eu un écho favorable auprès de l'opinion locale qui ne demande qu'à les voir élargies à d'autres sites qui poussent aussi même dans la ville de Béjaïa sans permis de construire.