La chute de la présidente a vu trois affaires criminelles être reportées pour la fin de session... Il y a des journées à oublier au plus vite. A la cour de Blida, une mauvaise nouvelle s'est vite propagée... La tristesse noyait jeudi l'atmosphère livide qui régnait dans la salle d'audience du tribunal criminel de Blida. Malika Djabali, la présidente a lourdement chuté et vite été évacuée à l'hôpital pour des soins rapides et un plâtre solide ce qui aura pour conséquence immédiate le renvoi des trois affaires inscrites ce jour. Et le renvoi a été signifié vers les dix heures vingt par Mohamed Boukhatem, suppléant ce jeudi par accident, car il était à son audience... La quinzaine d'avocats debout s'avance pour prendre acte du renvoi dont la date a été fixée pour la fin de session. Maître Djamel Boulefrad, Maître Sarah Daoud, Maître Lahaouaria Henni, Maître Nabil Benouaret, Maître Hiba Brighet, et autres Maître Bencherchali Sabiha étaient plutôt désarçonnés par la chambre nouvelle, si l'on peut écrire ainsi: l'accident de la juge et le renvoi des affaires inscrites au rôle. Mohamed Boutrig, le dynamique huissier de salle, s'est merveilleusement comporté jusqu'au départ de la ravissante Nassima Rouli, qui allait, ce jeudi, occuper à son âge, le siège du ministère public avec en face, les deux conseillers Abdelkrim Guenfoud et Imène Boudmagh. A l'issue du renvoi, Maître Saâdaoui Sabiha n'était pas tellement contrariée car elle avait une détenu juste à côté dans la chambre correctionnelle où Abdeallah Benaïda qui trônait comme seul sait s'y prendre, surtout qu'en face, il y avait ce compétent procureur général Mourad Aït-Chalal qui arrivait à cacher la minidouleur reçue à la suite de la chute dans les escaliers du 2e étage de Djabali qui avait d'un côté son cartable et de l'autre la centaine de chemises du jour. Il est vrai que le sort s'acharne sur cette immense magistrate respectée de tous car outre sa chambre correctionnelle du lundi et un rôle, on en vous dit pas, trois dossiers en criminelle sont venus échiner le trio Abdelkrim Guenfoud-Malika Djabali et Imène Boudmagh. Et cela sans compter les stages de formations épisodiques, les journées de permanence obligatoire, les enfants à la maison, les centaines de kilomètres parcourus dans une infernale circulation. Quelle prévision! En tout état de cause, les trois dossiers renvoyés ont trait: - en l'association de malfaiteurs constituée, le vol qualifié avec violence et préparatifs d'un engin roulant en vue de recel d'objets volés. - crime d'incendie volontaire à l'encontre d'un bien d'autrui et violation de domicile, un délit poursuivant le reste des accusés. - fraude fiscale manifeste. Si les pauvres détenus ont retourné les talons pour la taule, les avocat eux, tels Maître Djamel Boulefrad, Maître Lahaouaria Henni, Maître Sabiha Saâdaoui ou Maître Sarah Daoud se sont dirigés vers la salle n°1 où sévit Abdallah Benaïda le président de la sixième chambre correctionnelle qui ne finit jamais d'allier l'utile à l'agréable pour mener à son terme son audience aussi bien que Assia Mahsar, la juge du dimanche qui a été affligée par l'accident qui a vu Malika Djabali regagner sa famille, une jambe soigneusement plâtrée suite à sa chute... Ainsi va la criminelle à Blida dont le comportement n'a rien à envier à Médéa, Alger, Bouira, Djelfa ou M'sila où les magistrats ont moins de rôle donc moins de pressions quotidiennes. Mais ce qui fait plaisir dans la ville des Roses, c'est la communion entre les responsables des juges du siège et les parquetiers solidement encadrés par un solide président de cour et un dynamique procureur général qui sont certes tolérants mais jamais... ignorants des faits qui surviennent ça et là par certains abrutis qui ne veulent pas saisir une bonne fois pour toutes qu'un magistrat ça doit bosser ou changer de direction: la porte de sortie... oui, c'est ainsi et pas autrement surtout qu'El Hadj Mohamed Chorfi a achevé la période de grâce et sais de quoi retourne son rôle, ses objectifs et ses... cibles!