La Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 a duré 15 jours mais pour Neymar, elle a été comme une mini-carrière. Il y a quelques semaines encore, émettre des doutes sur les qualités de Neymar était quasiment un sport national au Brésil. Les supporters de Santos ont été les premiers à le faire à un moment où le club traversait une période difficile. Le garçon de 21 ans a alors annoncé son transfert au FC Barcelone, mais les critiques n'ont pas cessé pour autant, comme on a pu s'en rendre compte lors du dernier match amical disputé par la Seleção avant la Coupe des Confédérations de la FIFA. Peu importe ce que Neymar avait déjà prouvé et gagné, l'impression générale était qu'il n'avait pas encore montré grand-chose, surtout sous le maillot brésilien. Il a répondu aux questions de FIFA.com au Maracanã, après la victoire 3:0 du Brésil contre l'Espagne. FIFA: Réalisez-vous ce que signifie pour votre carrière le fait d'avoir réussi un tel tournoi avec la Seleção, à domicile qui plus est? Neymar: Sincèrement, je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas si c'est mesurable. Tout ce que je sais, c'est qu'il est important d'avoir remporté ce titre. C'est vraiment énorme pour l'équipe et nous sommes très heureux d'avoir vécu un match historique entre le Brésil et l'Espagne. Le monde s'est arrêté pour le regarder et nous savons que nous avons fait un grand match. Il y a deux semaines, pouvait-on, penser que le Brésil, non seulement serait champion, mais qu'il le serait en donnant autant de certitudes? Honnêtement, non (rires). Je parlais justement tout à l'heure avec mes coéquipiers dans le vestiaire de la façon dont les choses se combinent pour finalement créer des certitudes. Je suis très heureux que tout cela se termine en beauté, sur ce qui est notre meilleure performance jusque-là. Votre but au tout début du match contre le Japon, a-t-il contribué à faciliter ce processus, à faire retomber toute cette tension, d'une certaine manière? (rires) Je n'aborde pas les choses comme ça. Je ne me dis pas que je vais jouer pour faire taire les critiques. Non. Je voulais aider mes coéquipiers de la meilleure manière possible, que ce soit en commettant une faute, en faisant une passe ou en marquant un but. Ce jour-là, j'ai aidé en marquant à la troisième minute un but qui a été important pour l'équipe. En définitive, il n'y a que ça qui compte: aider son équipe à gagner. Dans cette finale, vous avez aidé de plusieurs manières, y compris en marquant un but qui demandait beaucoup de confiance: dans un angle assez fermé, vous n'avez pas hésité à frapper du gauche pour inscrire votre deuxième but de ce pied dans le tournoi... Je m'entraîne toujours beaucoup, vraiment beaucoup, à tirer des deux pieds. Mon père m'a toujours dit, depuis un très jeune âge: «Tu ne dois pas avoir à choisir ton pied. Si le ballon est sur ton pied gauche, frappe du gauche. Si c'est le droit, frappe du droit». Je pense que j'ai retenu la leçon (rires). Ce soir, le ballon est arrivé sur mon pied gauche et heureusement, j'ai réussi à frapper fort. Avez-vous été félicité par vos futurs coéquipiers en club? Oui, ils m'ont pas mal félicité, ce qui m'a rendu très heureux car ce sont des joueurs que j'admire et que je respecte. Je vais avoir l'honneur et le bonheur de jouer à leurs côtés. Ce sont aussi des joueurs qui vous respectent plus maintenant, non? (rires) Non, je pense qu'ils me respectent de la même manière que tout le monde se respecte dans les grandes équipes. On ne doute pas de la sincérité de Neymar. Mais quoi qu'il en dise, le numéro 10 brésilien quitte la Coupe des Confédérations de la FIFA avec un respect bien supérieur à celui qu'il suscitait le 15 juin dernier...